Mondiaux 2022 (H) : Voeckler ne veut pas dévoiler son jeu trop tôt

Mondiaux 2022 (H) : Voeckler ne veut pas dévoiler son jeu trop tôt©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 23 septembre 2022 à 16h15

Alors que Julian Alaphilippe a été propulsé deux fois vers le titre de champion du monde à l'issue d'une tactique collective quasiment sans faille, Thomas Voeckler s'est bien gardé de dévoiler quel sera le plan de sa formation.

Thomas Voeckler a une idée derrière la tête. Sélectionneur de l'équipe de France masculine de cyclisme depuis 2019, l'ancien meilleur grimpeur du Tour de France a démontré des qualités de tacticien hors pair pour ce qui est des championnats du monde. Si à Imola, la clé était de débrider la course dans la dernière ascension de la Cima Gallisterna, la donne a été bien différente dans les Flandres. En effet, c'était à 200 kilomètres de l'arrivée que les Bleus ont dynamité la course pour emmener une deuxième fois de suite Julian Alaphilippe au maillot arc-en-ciel. Après ces deux réussites, le patron de l'équipe de France compte bien viser la passe de trois à Wollongong, sur un tracé qui s'annonce usant, bien plus qu'attendu. Présent ce mercredi en conférence de presse, Thomas Voeckler a confié avoir à sa disposition « une bonne équipe » qu'il juge toutefois « différente de l'année dernière puisque tout avait été mis en place pour Julian Alaphilippe ».

Voeckler ne veut pas d'une « course anti-Belgique »

Toutefois, après une saison compliquée, marquée par des chutes et des blessures sérieuses, le double champion du monde en titre ne sera pas forcément la carte maîtresse des Bleus. « Même moi, je ne peux pas estimer si Julian sera 100% au top de sa forme, mais mentalement il est prêt pour ces championnats du monde, a affirmé face à la presse le sélectionneur national. Nous saurons dimanche s'il est dans le coup physiquement. » Mais, pour ce qui est de la tactique qui sera mise en place ce dimanche sur les routes australiennes, Thomas Voeckler s'est refusé à trop en dire, admettant toutefois que son équipe ne fera pas « une course anti-Belgique » malgré la présence conjuguée des revanchards Wout Van Aert et Remco Evenepoel. « Cela voudrait dire qu'on ne se concentre pas sur les autres favoris comme Biniam Girmay, Mathieu van der Poel et Tadej Pogacar. Mais ce qui est certain, c'est que l'équipe de France ne sera pas au départ pour faire de la figuration.

Cosnefroy, atout de dernière minute

Une équipe de France soudée autour de son sélectionneur et qui est prête à participer à l'élaboration d'une stratégie gagnante. « Je ne révélerai aucune information sur les rôles et le schéma que l'on va imaginer, a confié un Thomas Voeckler taquin mais déterminé. Je suis dans l'échange avec les coureurs, je ne suis pas un dictateur. » Une équipe de France qui pourra surtout compter sur plusieurs coureurs de premier plan dont Romain Bardet, Valentin Madouas ou encore Christophe Laporte... mais également l'invité de dernière minute Benoît Cosnefroy. Et c'est sans compter sur Julian Alaphilippe. « Je suis un des leaders, je ne suis pas le leader unique et cela me va très bien », a confié le double tenant du titre, pas mécontent de partager les responsabilités si cela permet de brouiller les pistes une fois en course. Des changements de plan restent même possibles, comme l'an passé quand les Bleus étaient prêts à miser sur Florian Sénéchal avant le numéro de Julian Alaphilippe dans le final.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.