Clément Pédron, Media365 : publié le samedi 13 mai 2023 à 14h50
À l'issue de la 7eme étape du Giro d'Italie, vendredi, entre Capoue et Gran Sasson, une polémique a enflé au sujet de la Soudal Quick-Step. L'équipe belge a utilisé un hélicoptère pour rapatrier ses joueurs en bas de la station, une action pas du goût de l'UCI.
L'image en a étonné certains, choqués d'autres. Que cela soit sur le plan de l'équité sportive ou à propos de la crise climatique, les agissements de la Soudal Quick-Step risquent de coûter cher alors que la formation belge compte dans ses rangs, Remco Evenepoel, l'un des deux immenses favoris de cette édition du Giro d'Italie. Rappel des faits. Vendredi, lors de la 7eme étape de l'épreuve italienne reliant Capoue et Gran Sasso, Davide Bais (Eolo-Kometa) s'est imposé après une dure bataille menée face à Karel Vacek (Corratec Selle Italia) et Simone Petilli (Intermarché - Circus Wanty). Remco Evenepoel, dauphin du Norvégien Andreas Leknessund (Team DSM) à 28 secondes, est arrivé avec le peloton, avec plus de trois minutes sur le vainqueur d'étape. Une fois la course terminée, la Soudal Quick-Step s'est offert les services d'un hélicoptère pour regagner le pied de la montagne à 2130m en bas, afin de regagner le bus de l'équipe plus rapidement. Dans une photo publiée par la formation belge, on peut y voir Evenepoel, Van Wilder, Vervaeke, Hirt et Cattaneo à l'intérieur de l'appareil. Selon les dernières informations recueillies, ce rapatriement « spécial » était payant et proposé par l'organisation du Giro à toutes les autres équipes. Mais selon toutes vraisemblances, la Soudal Quick-Step serait la seule formation à s'être offert ce moyen de locomotion. Les autres ont quitté les lieux en voiture ou en télécabine.
L'UCI va prendre des mesures
Alertée après la course, l'UCI n'a pas tardé à réagir. Et le moins que l'on puisse dire est que l'instance n'a pas apprécié l'initiative. L'Union Cyclisme Internationale a publié un communiqué ce samedi matin à ce sujet : « Ceci constitue un avantage qui va à l'encontre des principes de fair-play et des dispositions réglementaires garantissant l'égalité de traitement pour le transfert des équipes vers leurs hôtels. De plus, l'utilisation par certains coureurs d'un transport par hélicoptère à cette fin va à l'encontre du principe de réduction de l'empreinte carbone, tel qu'énoncé dans le cahier des charges de l'organisateur de l'UCI WorldTour. » Plus loin, l'UCI précise qu'elle « prendra les mesures et sanctions nécessaires pour s'assurer qu'une telle pratique ne se reproduise plus à l'avenir » tout en condamnant fermement ce comportement.