Rallye-raid - Dakar : Peterhansel, " Monsieur Dakar "

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 01 janvier 2022 à 13h48

A 56 ans, Stéphane Peterhansel dispute son 33eme Dakar cette année. Recordman de victoires sur la course mythique, le Français, surnommé « Monsieur Dakar », en a vu du temps passer...

Lors du prologue du Dakar disputé samedi à Ha'il en Arabie saoudite, Stéphane Peterhansel n'a pris que la 14eme place à 1'12 de Nasser al-Attiyah mais le tenant du titre reste « Monsieur Dakar », une course sur laquelle le Français brigue cette année une 15eme victoire (6 en moto, 8 en auto). L'an passé devait signer sa dernière participation mais le recordman de succès est encore là cette année pour une 33eme participation sur une épreuve qu'il a vu évoluer durant toutes ces années.

Peterhansel : « Cette année est la plus révolutionnaire de toutes, il n'y a jamais eu un tel pas vers le futur »

Au niveau de la technique, déjà. « Cette année est la plus révolutionnaire de toutes, il n'y a jamais eu un tel pas vers le futur. Mais des évolutions, il y en a toujours eu. Quand j'ai commencé avec Nissan en 1999, on partait d'une voiture existante, un Patrol, qu'on renforçait. À 80 %, c'était d'origine. Que ce soit chez Audi, l'année dernière chez Mini ou même avant chez Peugeot, il s'agit de prototypes à 100 %. Les ingénieurs partent d'une feuille blanche, plus rien n'est de série », explique Stéphane Peterhansel dans L'Equipe ce samedi. « En termes de sécurité et de fiabilité, c'est incomparable, poursuit le Français de 56 ans. Ma Nissan, il fallait la conduire du bout des doigts, je ne pouvais pas rouler à fond. Si j'arrivais vite dans un trou, j'arrachais le triangle avant. Désormais, les voitures sont presque incassables. Elles peuvent encaisser des impacts, taper dans des trous, réceptionner des sauts de cinq mètres dans les dunes. Pour moi, c'est l'évolution majeure. »


« Je dois être né pour gagner le Dakar »

Encore présent sur le mythique rallye à 56 ans, Peterhansel a vu le temps passer. « Quand j'ai commencé en voiture en 1999, Jean-Louis Schlesser jouait encore les premiers rôles à 50 ans, rembobine le Français. Je me disais : "Qu'est-ce qu'il fout encore là, ce vieux con ?" Aujourd'hui, j'ai six ans de plus que lui ! Parfois, je me retourne un peu et je me dis : "Comment j'ai fait pour en gagner 14 ?" Aucune victoire n'a été facile. Il fallait passer à travers tous les pièges, être rapide sans faire d'erreur. » Le pilote Audi est conscient de sa chance et de son statut. « C'est vraiment que le Dakar a été dessiné pour moi. Être surnommé "Monsieur Dakar" me fait énormément plaisir. Une chose est sûre : une grande partie de ma vie a tourné autour de cette course. Je dois être né pour gagner le Dakar. Ma passion première est d'essayer de remporter cette course. Alors, oui, c'est un mode de vie complètement différent, mais c'est beaucoup plus de plaisir que de contraintes. C'est une vie de rêve », avoue le pilote français qui évolue cette année avec une voiture électrique, une révolution qu'il n'aurait « jamais imaginée il y a encore cinq ans ».

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