Aurélien CANOT, Media365, publié le lundi 28 mars 2022 à 11h41
Huitième dimanche du GP d'Arabie Saoudite en dépit d'un retour au stand au plus mauvais moment et de très violents maux de ventre pendant toute la fin de course, Pierre Gasly a avoué après-coup qu'il avait frôlé le malaise. Terrassé par la douleur, le pilote français a même reconnu qu'il avait hurlé dans sa voiture.
Rien n'est épargné à Pierre Gasly (26 ans) en ce début de saison. Contraint à l'abandon à Bahreïn lors du premier rendez-vous de la saison après que sa monoplace a pris feu, le pilote Alpha Tauri a encore vécu un Grand Prix d'Arabie Saoudite très mouvementé, dimanche sur le circuit de Djeddah, où le Rouennais, comme le week-end dernier, a connu son lot de malchance. A l'arrivée, voir Gasly passer la ligne d'arrivée en huitième position avait d'ailleurs presque tout du miracle étant donné la course qu'il venait de boucler, ou plutôt d'endurer. L'intéressé lui-même a dû se demander comment il allait bien pouvoir boucler ce Grand Prix. A quinze tours de l'arrivée, le vainqueur du GP de Monza en 2020 a ainsi été pris de très violents maux de ventre. « Ca été horrible (...) Je ne sais pas ce que j'avais, je n'ai jamais eu autant mal aux intestins. J'avais l'impression de prendre des coups de couteau dans le ventre dans chaque virage. » Une douleur telle, à entendre ses explications ensuite, qu'il n'a pu réprimer des cris alors qu'il se trouvait toujours au volant.
"Il s'agissait juste de survivre"
« Je ne sais pas ce qui s'est passé avec mon intestin, mais je mourais à l'intérieur de la voiture. Je criais à cause de la douleur et j'étais juste heureux que la course soit terminée (...) Les cinq derniers tours, il s'agissait juste de survivre. J'avais très mal, alors je comptais les tours à faire." Il s'en est même fallu d'un rien que le malheureux soit victime d'un malaise en couronnement de ce dimanche qui aurait eu tout de cauchemardesque si Gasly n'était pas parvenu à réussir l'exploit de terminer malgré tous dans les points. Et encore, s'il n'avait pas choisi de rentrer au stand au pire moment (la voiture de sécurité a fait son apparition sur la piste trente secondes après le pit-stop de l'Alpha Tauri du Français, qui s'est retrouvé quatorzième), le coéquipier français de Yuki Tsunoda aurait pu faire encore mieux que cette huitième place. « C'était le pire timing, mais on ne pouvait pas le prévoir, on n'a vraiment pas été chanceux là-dessus. » C'est dire la performance que le héros de Monza a livrée lors de cette fin de course. Assurément la pire de sa carrière jusqu'à maintenant, paradoxalement. "Ca a été les cinq pires derniers tours de ma vie". Le Normand n'espère qu'une chose désormais : que les ennuis décident de l'abandonner au plus vite. Car pour le moment, il les accumule, le pauvre.