Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 04 mars 2024 à 20h59
Selon la BBC, le président de la Fédération internationale de l'automobile Mohammed Ben Sulayem fait l'objet d'une enquête, depuis qu'un lanceur d'alerte a révélé qu'il avait favorisé l'annulation d'une pénalité contre Fernando Alonso lors du dernier Grand Prix d'Arabie saoudite.
Une nouvelle affaire vient perturber le petit monde de la Formule 1, dont la saison 2024 vient tout juste de débuter avec la victoire de Max Verstappen à Bahreïn. Alors que Red Bull a bien du mal à se sortir de "l'affaire Horner", du nom de son directeur d'équipe, qui a été blanchi après avoir été accusé de "comportement inapproprié" avec une employée de l'écurie, c'est carrément le président de la Fédération internationale de l'automobile, Mohammed Ben Sulayem, qui se retrouve au cœur d'un scandale. La BBC révèle en effet ce lundi que le dirigeant émirati de 62 ans fait l'objet d'une enquête après qu'un lanceur d'alerte a révélé qu'il avait favorisé l'annulation d'une pénalité contre Fernando Alonso lors du Grand Prix d'Arabie saoudite 2023, il y a quasiment un an. Lors de ce GP, le pilote Aston Martin avait écopé d'une pénalité de cinq secondes pour avoir mal placé sa monoplace sur la grille de départ. Il était alors rentré aux stands, mais l'un de ses mécaniciens avait soulevé la monoplace avec son "cric" avant la fin des cinq secondes de pénalité, et il avait donc reçu une autre pénalité de dix secondes.
Verdict dans quatre à six semaines
Il avait donc perdu sa place sur le podium, au profit de George Russell. Mais un peu plus tard, elle avait été annulée car le règlement ne disait pas clairement que toucher une voiture avec un cric représentait un "travail" sur la monoplace. Quasiment un an plus tard, on apprend donc que ce serait le président de la FIA qui aurait interféré pour ôter ces dix secondes de pénalité contre Alonso. Selon le lanceur d'alerte, Ben Sulayem aurait appelé son vice-président présent sur place, le Bahreïni Sheikh Abdullah bin Hamad bin Isa Al Khalifa, pour qu'il fasse annuler cette pénalité. Le comité d'éthique va enquêter et devrait se prononcer dans quatre à six semaines. Si jamais la pénalité de dix secondes n'avait pas été supprimée, Fernando Alonso aurait terminé quatrième et non troisième. Si bien qu'au classement du championnat 2023, il ne compterait que 203 points et permettrait à Charles Leclerc de finir seul n°4 mondial, et non pas ex-aequo avec l'Espagnol, alors que George Russell, même avec trois points de plus, resterait n°8.