Athlétisme : Tentoglou vent debout contre la possible réforme du saut en longueur

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 02 mars 2024 à 21h10

Alors que World Athletics a ouvert la porte à la disparition de la planche d'appel en saut en longueur, le champion du monde en titre Miltiadis Tentoglou a affirmé qu'il laisserait la discipline derrière lui si cela devait être mis en place.

Mitliadis Tentoglou avait un message à faire passer. Sacré ce samedi à Glasgow champion du monde en salle du saut en longueur avec une marge à 8,22m, départagé au meilleur deuxième saut face à l'Italien Mattia Furlani, l'athlète grec a réagi au projet de réforme de la discipline à laquelle World Athletics, la fédération internationale d'athlétisme, réfléchit. L'idée serait de remplacer la planche d'appel par une « zone de saut » et d'effectuer la mesure entre le point de départ et le point d'arrivée du sauteur, selon les propos de Jon Ridgeon, directeur général de la fédération. Visiblement, ce projet n'obtient absolument pas les suffrages de celui qui est également champion du monde en plein air, titre remporté l'été dernier à Budapest. « S'ils suppriment la planche, je ne ferai plus de saut en longueur, a-t-il clamé face à la presse à l'issue du concours. Je ferai du triple saut. » Selon le natif de Thessalonique, cela reviendrait à renier la spécificité du saut en longueur.

Miltiadis craint une simplification à l'extrême du saut en longueur

En effet, Mitliadis Tentoglou a assuré que « la longueur est une des disciplines les plus difficiles à cause de la planche d'appel et la précision que ça exige ». De plus, en l'état actuel des choses, cette discipline exige différentes qualités pour parvenir à atteindre le plus haut niveau. « Il faut courir comme un sprinteur et arriver parfaitement sur la planche, a ajouté le Grec face aux journalistes présents à Glasgow. Le saut en lui-même est simple, c'est la course d'élan qui est compliquée. » A ses yeux, si la planche devait disparaître, « le saut en longueur deviendra la discipline la plus simple » existant en athlétisme. Une perspective qui ne séduit pas l'athlète de 25 ans, qui voudra défendre son titre olympique sur la piste du Stade de France lors de Paris 2024. Il reste maintenant à voir si les dirigeants de World Athletics seront sensibles aux arguments mis en avant par Miltiadis Tentoglou, eux qui souhaitent ardemment une réforme avec l'objectif avoué de donner un coup de fouet à l'attractivité médiatique des concours, quitte à rompre avec les traditions.

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