Les confessions de Dimitri Szarzewski sur son corps meurtri

Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mercredi 17 avril 2024 à 19h28

Cinq ans après avoir arrêté sa carrière professionnelle, l'ancien talonneur français Dimitri Szarzewski est revenu en longueur sur les douleurs qui accompagnaient son quotidien lorsqu'il jouait.

C'est l'une des figures du rugby français de ces 20 dernières années. Dimitri Szarzewski a pris sa retraite sportive en 2019 à l'âge de 36 ans, après près de deux décennies passés à jouer au plus haut niveau, à Béziers, au Stade français puis enfin au Racing 92. Cinq ans après, le talonneur aux 83 sélections avec le XV de France a dévoilé dans un entretien à actu.fr toutes les difficultés qu'il a connues sur le plan physique durant les dernières années de sa carrière. Opéré à sept reprises durant sa carrière, Szarzewski a dû pousser son corps à ses extrêmes limites et en souffre encore aujourd'hui.

« Je ne pouvais plus mettre un pied devant l'autre »

« J'ai tiré au maximum et mon corps a dit stop. J'avais le tendon d'Achille, les chevilles, les cervicales et les deux épaules dans la boîte à gants. Je mettais cinq à six jours pour me remettre d'un match, avoue l'ancien international français. C'était des souffrances jusqu'au vendredi. Le jour du match ça allait à peu près et après le match, je repartais sur cinq jours difficiles. (...) Je ne pouvais même pas courir car j'avais trop de douleurs. Et quand je le faisais, cela me demandait énormément d'énergie pour pouvoir être sur le terrain à l'entraînement. Je devais prendre énormément d'anti-inflammatoires pour pouvoir seulement m'entraîner. »

Des douleurs qui ont évidemment fini par l'empêcher de pouvoir bien jouer au rugby. « Sur la fin, je ne pouvais plus mettre un pied devant l'autre, révèle-t-il. Je vivais avec des tendinites chroniques, que ce soit au niveau des tendons d'Achille ou des épaules. Les conséquences étaient aussi importantes sur le terrain puisque je n'étais plus en mesure de lancer à 15 mètres, ce qui est assez gênant quand on est talonneur. » Cela n'a pas empêché Dimitri Szarzewski de se construire un des plus beaux palmarès du rugby français et de disputer trois Coupes du monde. Mais à quel prix ? L'ancien talonneur est encore obligé de faire attention à son physique pour soulager son corps, meurtri par ses 17 années professionnelles.

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