Novak Djokovic tient son deuxième titre !

Novak Djokovic tient son deuxième titre !©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 13 juin 2021 à 19h23

A l'issue d'un combat long de plus de quatre heures et après avoir été mené deux manches à rien par Stefanos Tsitsipas, Novak Djokovic signe son deuxième succès aux Internationaux de France.



Novak Djokovic est décidément insubmersible dans ce Roland-Garros 2021 ! Deux jours après le match de tous les superlatifs remporté face à Rafael Nadal en demi-finale, le numéro 1 mondial a su répondre au défi posé par Stefanos Tsitsipas pour aller chercher son deuxième titre lors des Internationaux de France. Mais, dès les premiers échanges, il était certain que cette finale allait être un bras de fer de tous les instants et qu'il allait falloir être très costaud pour faire la différence. Ne voulant pas laisser le Grec faire le plein de confiance d'entrée de jeu, Novak Djokovic a mis une pression énorme sur son adversaire. Ce qui s'est matérialisé par un premier jeu long de quasiment huit minutes durant lequel la tête de série numéro 1 a manqué deux occasions de faire le break. A partir de là, les deux duellistes ont tenu leurs engagements sans trop de fioritures... jusqu'au « money time ». Et là, c'est Stefanos Tsitsipas qui a frappé le premier avec sa première balle de break... qui a également été une balle de set. Le Serbe a immédiatement réagi pour l'effacer et tenir sa mise en jeu. Echaudé, le numéro 1 mondial a alors haussé le ton et obtenu ce qu'il n'avait pas su aller chercher en début de match, ce break afin de servir pour le set. A son tour, le numéro 5 mondial a joué la carte de la réaction pour récupérer son service de retard et arracher un jeu décisif. Remportant les quatre premiers points, Stefanos Tsitsipas pensait avoir fait le plus dur... mais c'était sans compter sur Novak Djokovic qui s'est accroché pour remporter quatre points consécutifs et s'offrir à son tour une balle de set. Néanmoins, c'est bien le Grec, avec le soutien de la majorité du public massé dans les travées du Court Philippe-Chatrier, qui a pris l'ascendant dans cette finale au terme d'un premier set long d'une heure et douze minutes.

Tsitsipas a confirmé mais Djokovic s'est réveillé

Sans doute encore sur la déception d'avoir laissé échapper cette première manche, Novak Djokovic est passé à côté de son premier jeu de service dans la deuxième. Survolté, Stefanos Tsitsipas n'a pas laissé passer l'occasion de corser l'addition face à un numéro 1 mondial en souffrance contre un adversaire qui avait toutes les solutions. Dans l'incapacité de mettre en difficulté son adversaire, n'ayant tout simplement pas la moindre balle de break à se mettre sous la dent, le Serbe a tenu aussi bien qu'il a pu mais le double break, le Grec est également allé le chercher. Appuyant là où ça fait mal, Stefanos Tsitsipas a su convertir sa deuxième opportunité de prendre à nouveau le service du numéro 1 mondial avant d'être imperturbable et, après un peu moins de deux heures, mener deux manches à rien, étant plus proche que jamais de son premier titre en Grand Chelem. Dos au mur, Novak Djokovic a alors une nouvelle fois joué la carte du passage par les vestiaires et c'est un tout autre joueur qui est revenu sur la terre battue. Plus incisif, le Serbe n'a pas laissé à un Stefanos Tsitsipas moins souverain, et peut-être rattrapé par l'événement, prendre une nouvelle fois l'ascendant. Au terme d'un quatrième jeu interminable, long de plus de onze minutes et avec six égalités, le numéro 1 mondial a su prendre le service du Grec et prendre un avantage qui, dans cette troisième manche, s'est avéré décisif. En effet, sans la moindre balle de break obtenue, le numéro 5 mondial n'a pas pu répondre au niveau de jeu rehaussé de son adversaire qui alors relancé cette finale de Roland-Garros en revenant à deux manches à une dès sa toute première balle de set sur son service. Il était désormais clair que le match avait tourné et que Stefanos Tsitsipas allait devoir être aussi fort qu'en fin de match face à Alexander Zverev lors de sa demi-finale pour espérer devenir le premier Grec à remporter un tournoi du Grand Chelem.


Tsitsipas n'y était plus, Djokovic triomphe à nouveau

Mais Novak Djokovic, comme face à Rafael Nadal, a fait céder son adversaire. Un premier break autoritaire dès le premier jeu puis un deuxième plus laborieux et conclu au bout de huit minutes ont permis au numéro 1 mondial de mener quatre jeux à rien en un petit quart d'heure. Assez désabusé, Stefanos Tsitsipas a alors assuré l'essentiel, c'est à dire remporter ses jeux de service et sauver une première balle de set. Toutefois, sur la deuxième, le Grec n'a rien pu faire et s'est une nouvelle fois retrouvé embarqué dans un cinquième set de tous les dangers. La menace s'est précisée dès le tout premier jeu avec une balle de break précoce pour Novak Djokovic que la tête de série numéro 5 a su écarter. Mais ce n'était que partie remise. Le Serbe s'est de nouveau attelé à la tâche dans le jeu de service suivant de son adversaire, qui a fini par craquer. Confirmant son break sur un jeu blanc, Novak Djokovic a pris un avantage très net en vue de la dernière ligne droite de cette finale. Le numéro 1 mondial aurait pu même la raccourcir drastiquement si, dans le si souvent important septième jeu, il avait converti ses deux balles de break. Après un jeu blanc au service et une pression importante mise sur Stefanos Tsitsipas sur son engagement, Novak Djokovic a laissé échapper une première balle de match avant de mettre un terme à cette finale exceptionnelle (6-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-4 en 4h11'). Une victoire qui lui offre un 19eme titre en Grand Chelem permet au numéro 1 mondial d'écrire une page d'histoire du tennis. En effet, il devient le premier joueur depuis 1968 et le début de l'ère Open à remporter au moins deux fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem. Une performance qui échappe encore à Rafael Nadal, qui n'a qu'un titre à l'Open d'Australie, et à Roger Federer, qui n'a remporté Roland-Garros qu'une fois. Pour Stefanos Tsitsipas, cette première finale en Grand Chelem devrait en appeler d'autre mais l'heure de la nouvelle génération n'est pas encore venue.

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