Thomas Siniecki, Media365, publié le vendredi 02 octobre 2020 à 09h00
Soyons clairs : Hugo Gaston, dernier Français en lice à Roland-Garros, n'a raisonnablement aucune chance face à Stan Wawrinka vendredi, au troisième tour. Mais s'il ne sait pas que c'est impossible, après tout...
Malheureusement, c'est aussi ça le tennis Covid de 2020 : Hugo Gaston est le seul joueur français présent au troisième tour de Roland-Garros. A moins d'un exploit majuscule face à Stan Wawrinka, il ne verra pas les huitièmes de finale dimanche (ce ne serait même pas la deuxième semaine, donc...). Le Suisse est un des hommes les plus en forme de ce début de tournoi. Au bon souvenir de son épopée de 2015 ? "C'est un très grand joueur, un grand champion, ne peut qu'acquiescer Gaston. J'ai beaucoup de respect pour lui. Mais quand je vais rentrer sur le terrain, je vais tout faire pour gagner. En étant respectueux, et puis voir ce que ça donne... C'est sûr que je me souviens quand il s'est imposé, il y a cinq ans. C'était très inspirant."
Wawrinka : "Ça change un peu, c'est sympa"
Wawrinka ne peut raisonnablement pas avoir peur du 239eme mondial, tout juste 20 ans (depuis une semaine). Très à l'aise techniquement, le gamin toulousain assure qu'il ne se met "pas de pression" par rapport à ce statut de dernier Français en lice. La dureté de l'opposition l'y aidera, forcément. La vraie crainte pourrait être de prendre une valise trop importante sur le Chatrier. "Je n'ai pas le gabarit pour faire trois aces par jeu, donc il faut que je trouve des solutions", explique-t-il encore, lui qui détient aussi cette particularité de servir très vite, sans faire rebondir sa balle. S'il admet s'inspirer, sans surprise, de l'attitude de Rafael Nadal, ce n'est donc pas sur ce point-là...
Wawrinka évoque "encore un gaucher, très talentueux" : "Je l'ai vu jouer un peu, son premier tour aussi. Il a l'air de bien se sentir, on verra. Il bouge bien. Après, ce sera toujours pareil, je dois me concentrer sur ce que je fais, imposer mes frappes, bien servir, rester solide et dur. Le classique. Même ceux que je n'ai jamais affrontés, je les ai vus jouer. Je regarde beaucoup le tennis, ce qu'il se passe. Je sais ce que je dois faire. Ça fait du bien aussi de rencontrer de nouveaux adversaires. Ça fait 15 ans que je suis là, j'ai presque affronté tout le monde plus d'une fois. Ça change un peu, c'est sympa." Si, en plus, il est enthousiaste...