Guillaume MARION, Media365, publié le mardi 16 février 2021 à 20h20
A l'issue de sa victoire contre Alexander Zverev en quart de finale de l'Open d'Australie, Novak Djokovic, le numéro 1 mondial, s'est exprimé sur la suite de la saison et demande des réponses pour les prochains mois de compétition.
Alors que la saison vient juste de commencer, le physique de certains grince déjà. Inquiet par cette situation, liée notamment à la pandémie de coronavirus dans le monde, Novak Djokovic a évoqué l'après Open d'Australie. « Ce qu'on observe dans ce tournoi n'est pas normal. Les top joueurs sont normalement les plus fit, ils l'ont prouvé par le passé. Mais là, vous avez Berrettini, Rafa (Nadal), moi, Sacha (Zverev), Dimitrov... Clairement, ça a à voir avec les circonstances. Arriver sur un Grand Chelem après 14-15 jours de quarantaine, c'est dur, et ça l'a été encore plus pour d'autres gars que pour moi, ceux qui n'ont pas pu quitter leur chambre du tout. Je ne suis pas là pour me plaindre mais il faut reconnaître que ça a un effet sur la santé physique. Et aussi mentale et émotionnelle. On espère que cette situation ne sera que temporaire. Pour avoir parlé avec beaucoup, je vois que la majorité des joueurs ne veut pas poursuivre la saison comme ça, si on doit avoir des périodes de quarantaine sur la plupart des tournois », a notamment expliqué le Serbe, en conférence de presse.
« J'ai entendu beaucoup de griefs »
« C'est un sujet qui doit être discuté. J'ai parlé à certains membres du conseil des joueurs et ils disent qu'ils sont en discussion avancée avec le management de l'ATP. J'attends des réponses. J'ai besoin de comprendre à quoi va ressembler la suite de la saison, après l'Australie. Un Grand Chelem, c'est un Grand Chelem. Ici, on a un prize money habituel. Je pense que c'est l'une des principales raisons pour lesquelles beaucoup sont venus et ont accepté 14 jours de quarantaine, a poursuivi Djokovic. Mais ce ne sera pas le cas partout, spécialement sur les ATP 250 ou 500, où il y a de grandes réductions de prize money. Chez les joueurs moins bien classés et ceux des Challengers, j'ai entendu beaucoup de griefs. Je ne pointe personne du doigt, je dis juste la vérité et nous devons parler de ça. Nous devons trouver une voie, peut-être quelque chose comme la bulle NBA. J'ai entendu des joueurs évoquer ça. On sélectionne un endroit et on joue tous les tournois à cet endroit, sur la même surface pendant trois, quatre semaines, avant une période de repos, et puis on remet ça. On doit discuter de ces options. »