Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 21 août 2024 à 21h51
Non, Jannik Sinner n'est pas (absolument) seul... Le n°1 mondial, bien qu'innocenté, est dans l'oeil du cyclone.
Attaqué de toutes parts depuis mardi et la révélation de son double contrôle positif au clostébol au mois de mars (à l'occasion du Masters 1000 d'Indian Wells) puis de son blanchiment, Jannik Sinner compte tout de même des défenseurs. Son compatriote Nicola Pietrangeli, double vainqueur de Roland-Garros en 1959 et 1960, le défend ainsi pour nos confrères du Corriere dello Sport. Il va même plus loin qu'une simple compréhension : "Je suis certain qu'il est propre, et si j'étais lui, je me ferais rendre l'argent gagné avec mérite à Indian Wells. Je ne comprends pas pourquoi on lui a retiré sa prime et ses points tout en le considérant innocent. Ce tribunal indépendant ne me convainc pas tellement, c'est une 'demi-décision' et ça me laisse dubitatif."
Cahill : "Les autres n'ont peut-être pas l'argent pour les avocats"
La prise de position de Darren Cahill (pour ESPN) était plus attendue, puisqu'il s'agit du coach de Jannik Sinner : "Il se trouvait à l'endroit même où l'incident s'est produit et il a pu expliquer ce qu'il s'est passé avec le spray. Il n'aurait jamais fait quoi que ce soit intentionnellement. Il s'est retrouvé dans une situation malheureuse. La vérité a éclaté, il n'y a pas eu de faute ni de négligence." L'ancien joueur espère simplement que son poulain mettra cet épisode derrière lui et aller mieux. S'il a pu finir par être innocenté, c'est "certainement parce qu'il a pu se permettre de traiter l'affaire de manière juste et correcte, alors que les autres n'ont peut-être pas l'argent nécessaire pour les avocats". Voilà qui a au moins le mérite de l'honnêteté.
Et Jannik Sinner peut décidément compter sur les Australiens, puisque John Millman (qui vient de prendre sa retraite) se demande lui aussi "pourquoi un tel tollé" ? "Il avait moins d'un milliardième de gramme dans son système. Je le crois à 100%. Peut-être devrions-nous changer le seuil pour tenir compte de la contamination. D'autant que nous permettons aux athlètes de tous les sports, dont le tennis, d'abuser des exemptions pour usage thérapeutique." Selon lui, l'affaire a été traitée comme il se doit.