Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 21 mai 2023 à 23h25
Alors qu'il n'a jamais caché que la terre battue n'était pas sa surface de prédilection, Daniil Medvedev a confié après son succès lors du Masters 1000 de Rome qu'il avait du mal à réaliser sa performance.
Daniil Medvedev a réalisé ce dimanche quelque chose qu'il devait penser impossible. Pour la toute première fois sans sa carrière, le Russe a remporté un tournoi sur terre battue à l'occasion du Masters 1000 de Rome. Face à la presse à l'issue de son succès sur Holger Rune, le numéro 3 mondial a assuré qu'il situe « d'une certaine façon à la première place » ce titre dans son palmarès, essentiellement car « c'est la première sur terre battue ». Néanmoins, confiant qu'un « Grand Chelem c'est plus grand », son succès lors de l'édition 2021 de l'US Open reste le sommet de sa carrière à ses yeux. « Celui-ci est particulier parce que je ne pensais pas être capable d'y arriver, a ajouté Daniil Medvedev dans des propos recueillis par l'AFP. Je continue même à ne pas y croire, non pas d'avoir gagné, mais d'avoir joué aussi bien. Je suis vraiment heureux de la façon dont j'ai joué et de ramener ce trophée à la maison. »
Medvedev : « J'imagine que c'est mieux d'être numéro 2 »
Grâce à ce succès, Daniil Medvedev va aborder Roland-Garros d'une manière bien différente qu'attendue. En plus de la confiance sur terre battue accumulée à Rome tout au long du dernier Masters 1000 disputé sur cette surface, le Russe va s'installer à la deuxième place mondiale dès ce lundi. En conséquence, il sera tête de série numéro 2 à l'occasion des Internationaux de France et y voir un avantage. « Si j'étais resté numéro 3, j'aurais à coup sûr eu dans mon tableau soit Carlos Alcaraz, soit Novak Djokovic. Donc j'imagine que c'est mieux d'être numéro 2, a assuré le Russe, un brin philosophe. Je ne jouerai donc pas contre Carlos Alcaraz avant une éventuelle finale, et j'ai 50% de chance que Novak Djokovic ne soit pas dans mon tableau. » Toutefois, se rappelant qu'il n'est jamais allé au-delà des quarts de finale Porte d'Auteuil, Daniil Medvedev assure que « c'est toujours bien d'avoir un bon tirage, mais c'est toujours mieux de bien jouer ».
Medvedev voir les fruits de son travail
Interrogé sur les progrès vus cette saison sur terre battue, avec notamment un quart de finale à Monte-Carlo avant son titre à Rome, Daniil Medvedev ne cache pas que l'évolution de son matériel a joué. « Je ne bougeais pas assez bien et mes frappes n'avaient pas assez de profondeur, a-t-il tout d'abord affirmé. Je pense que le nouveau cordage que j'essaie cette années m'aide, parce qu'il est plus souple et que la balle repart plus facilement. Sur les déplacements, c'est soit l'entraînement, soit mes nouvelles chaussures. » Mais, c'est principalement la possibilité d'avoir du temps pour s'entraîner sur terre battue qui a changé la donne concernant ses déplacement et son jeu long. « Ça paraît simple, mais c'est la partie la plus difficile au tennis, a confié le Russe face à la presse. Vous voulez jouer long et vous ratez, c'est ce qui m'arrivait les années précédentes. Cette semaine, à Rome, j'ai réussi à mettre en pratique ce que j'avais en tête. » Il reste maintenant à le reproduire sur les courts de Roland-Garros.