Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 16 décembre 2024 à 19h06
Battu à 18 reprises par Rafael Nadal en autant d'affrontements, Richard Gasquet, qui rejoindra bientôt l'Espagnol à la retraite, ne l'a donc jamais battu et en garde "un énorme regret".
Ça l'avait beaucoup amusé, même si son annonce s'était forcément retrouvée dans l'ombre de celle de Rafael Nadal, survenue quelques heures plus tard. Le jeudi 10 octobre dernier, Richard Gasquet officialisait son départ à la retraite, à l'issue du prochain Roland-Garros, avant que l'Espagnol n'annonce à son tour qu'il arrêtait, après la phase finale de la Coupe Davis.
Une retraite désormais effective pour « Rafa », que « Richie » n'aura battu qu'une seule fois, aux Petits As, avant de s'incliner à 18 reprises en autant de rencontres chez les professionnels. "C'est horrible, a-t-il reconnu dans le Super Moscato Show de RMC. Je ne vais pas te vendre un faux truc en te disant que c'est un plaisir. C'est un énorme regret pour moi de ne pas l'avoir battu. Là il est parti donc je ne le battrai plus."
"Je n'avais pas spécialement peur"
Avant de balayer tout blocage mental face au vainqueur de 22 titres du Grand Chelem, dont 14 à Paris. Un maître de la terre battue que Gasquet avait fait trembler en 2005 à Monte-Carlo, où, alors âgé de 18 ans, il s'était incliné contre Nadal dans le dernier carré après avoir sorti Roger Federer au tour précédent.
"Je le connaissais depuis jeune, je n'avais pas spécialement peur. Je l'ai battu à 13 ans. Je pensais pouvoir le battre à Monaco. Après j'ai eu du mal, il a progressé, il n'y a pas de doute. C'est devenu difficile. Quand tu es sportif et que tu n'as jamais battu un mec, ça fait mal", avoue-t-il encore.
L'Héraultais a aussi évoqué le grand rival de Nadal, Novak Djokovic, qu'il a, lui, battu une fois en 14 confrontations, lors du Masters 2007. Un recordman des sacres en Majeur (24) qu'il voit bien en glaner un nouveau... "Je me dis que c'est possible. Je ne sais pas si ça existé, à 37 ans, d'être aussi fort dans un sport. D'être dans le top 3 mondial et de se dire qu'il a la possibilité de gagner un Grand Chelem. C'est unique, c'est incroyable", juge-t-il ainsi, concluant en évoquant l'arrivée d'Andy Murray comme entraîneur du Serbe, qui "va le motiver. C'est un tel champion qu'il a besoin de choses comme ça."