Voile : Charline Picon raconte sa nouvelle aventure

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le vendredi 31 décembre 2021 à 11h54

En vue des Jeux de Paris 2024, Charline Picon a dû changer de catégorie. La Française, double médaillée olympique, se confie sur cette nouvelle aventure.

Elle a été l'une des médaillées aux Jeux Olympiques de Tokyo, l'été dernier. Comme cinq ans plus tôt à Rio de Janeiro, Charline Picon est repartie avec une breloque autour du cou. Bon, cette fois, elle n'a pas été sacrée comme au Brésil, mais la Française est revenue du Japon parée d'argent en planche à voile RS:X. Une catégorie retirée par la Fédération Internationale de voile pour les prochains JO de Paris 2024.

Un changement radical pour Paris 2024

Alors, pour disputer les Jeux à domicile, Charline Picon a fait le choix radical de passer au dériveur 49er FX pour préparer les épreuves des Jeux d'été tricolores qui se dérouleront au large de Marseille. Et, pour le moment, cela se passe bien pour la Française qui a désormais une coéquipière, Sarah Steyaert (sacrée championne du monde de Laser radial en 2008 et 5eme lors des Jeux d'été de Pékin la même année). « Les débuts sont encourageants, confie Charline Picon dans Le Télégramme. Dès ma première navigation, Sarah a été surprise par ma capacité à régler le spi pour quelqu'un qui n'avait jamais mis les pieds sur un tel bateau. Mais oui, techniquement, ça repart de zéro. »


Pour la jeune femme de 37 ans, le 49er FX est « vraiment instable ». « Je ne m'en rendais pas compte quand je l'ai choisi, je ne l'avais pas essayé avant, avoue Picon. Après, mon poste est physique et ça me correspond bien. J'ai un petit travail à faire pour prendre un peu de poids, pour qu'on soit dans les clous au niveau de l'équipage. Soit l'opposé de ce que j'ai toujours fait depuis 20 ans, à savoir contrôler tout ce que je mangeais ».

Picon : « Si j'arrive à réussir ce challenge, ce sera vraiment la folie pour moi »

Disputer les Jeux Olympiques à Paris était impossible à manquer pour la Française. « Je ne sais pas si on aurait tenté l'aventure si ça n'avait pas été à Paris. La première idée est née en 2019 à Vilamoura. J'avais branché Sarah sur le sujet et, après Rio, elle avait laissé la porte ouverte à Paris 2024, sachant qu'elle coupait pour Tokyo. D'imaginer un peu les JO en France, tu te dis : " Ah oui quand même ! Si je peux les vivre en tant qu'athlète, ce serait fou ! " Si le projet 49er va au bout, s'il va aux Jeux, je ne sais pas si je m'en remettrai. Si j'arrive à réussir ce challenge, ce sera vraiment la folie pour moi, de réussir ce changement de support », lâche la championne de voile.

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