Guillaume MARION, Media365 : publié le mardi 09 février 2021 à 10h50
Encore en lice pour la 15eme place de ce Vendée Globe, Pip Hare (Medallia) vit une fin de course compliquée, alors que la Britannique pourrait arriver dans la nuit de jeudi à vendredi.
Après plus de 90 jours en mer, Pip Hare semble vivre sa pire période dans ce Vendée Globe. A quelques jours de son arrivée aux Sables-d'Olonne, la Britannique s'est confié sur sa fin de course. « Il y a actuellement de multiples changements de vent. Les vagues viennent de toutes les directions. Une vague a frappé Medallia, s'écrasant sur le haut du cockpit : l'eau est descendue jusqu'à l'endroit où je suis assise, alors que nous surfions sur une vague par derrière. Il est impossible de se tenir debout ou de se déplacer sans s'accrocher à quelque chose. Quand j'avance dans le noir pour prendre un ris, je marche à quatre pattes sur les mains et les genoux. Avec ma lampe frontale qui éclaire le pont, il est impossible de voir ou de sentir les vagues qui arrivent. Je suis impatiente de marcher debout sur une surface qui ne bouge pas ! Le chemin vers l'arrivée n'est ni facile ni évident et semble changer chaque jour. Les conditions sont très instables. (...) Les grains me font partir dans des directions étranges, ça se joue une peu à pile ou face », a notamment expliqué la skippeuse de Medallia
« Certainement le pire moment de toute la course »
« Il serait facile de se démoraliser avec tout cela. C'est certainement le pire moment de toute la course et depuis que j'ai commencé à regarder mes dates d'arrivée potentielles il y a cinq jours, mon ETA a glissé de trois jours. Hier, à la tombée de la nuit, j'étais incroyablement fatiguée. J'ai regardé derrière moi et j'ai pensé à ce que je suis en train de vivre. Si la fin n'était pas si proche, je prendrais tout cela à bras le corps, en ayant une vision à long terme pour les cinq prochains jours, a par la suite déclaré Hare, sur le site officiel du Vendée Globe. Je ne serais probablement pas du tout dans ce système ou j'en serais sortie assez rapidement. La solution est de regarder au-delà de l'arrivée. C'est une technique que j'utilise pour monter des collines, pour courir par-dessus la colline et non simplement pour la monter. Je me concentre sur un point situé au-delà du sommet de la colline et cela aide à gérer son énergie et ses attentes. (...) Ces conditions ne sont pas amusantes, mais elles font partie de la course et je n'ai pas parcouru 97% du tour du monde pour me décourager maintenant. »