Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 05 janvier 2023 à 16h06
Ni Julia Simon, 2eme derrière Elvira Oeberg, ni Sophie Chauveau, 8eme et 6eme temps de ski, ce jeudi du premier sprint de l'année 2023, à Pokljuka, ne s'attendaient à pareils résultats sur la neige slovène. Les deux Françaises, également pour d'autres raisons différentes, étaient donc très heureuses après la course.
Julia Simon et Sophie Chauveau, ou la double bonne surprise de ce jeudi à Pokljuka. Pas très confiantes sur leurs chances de briller pour ce sprint sur la neige slovène et premier rendez-vous de l'année 2023 en biathlon, les deux Françaises ont pourtant été à l'honneur. Certes, Simon, 2eme derrière Elvira Oeberg malgré un sans-faute au tir, a dû se contenter d'un nouveau podium et non d'une victoire supplémentaire, mais étant donné ce qu'elle attendait d'elle sur ce sprint, cette 2eme place suffisait grandement à son bonheur. "Je suis vraiment contente, je n'avais pas l'impression d'avoir des jambes de feu, je suis vraiment contente de voir que même avec ces sensations-là, je ne suis vraiment pas très loin d'Elvira. Ca peut permettre une belle bataille samedi, ça va être cool", savourait sur La Chaîne L'Equipe la biathlète au dossard jaune, particulièrement ravie de ses passages sur le pas de tir. "Je suis vraiment satisfaite du travail fait sur le pas de tir, car j'avais l'impression que c'était le début de saison aujourd'hui (rires) et j'avais la même pression que sur la première course de l'hiver, donc il fallait rester bien focus (sic)." Et surtout ne pas s'enflammer ni se voir trop belle, comme l'a bien rappelé Simon elle-même avant la cérémonie protocolaire. Et plus encore quand le contexte pourrait vous laisser croire que rien ne peut vous arriver. "Je m'éclate sur le pas de tir, j'arrive à mettre en place vraiment ce que je veux et ça marche, la confiance est là. Mais il faut continuer de travailler balle après balle, ça permet de se remobiliser et de se dire que si j'ai une seconde d'inattention, les balles sortent (...) Il ne faut pas un excès de confiance, sinon, on tombe de l'autre côté, et ça, ce n'est pas bon. Il faut trouver le juste milieu." Un équilibre que l'Iséroise, victorieuse de l'exercice à Hochfilzen et Kontiolahti, tentera de nouveau de trouver samedi, lors de la poursuite. Sans modifier sa recette pour autant. "Je l'aborderai au feeling, j'aime bien ce côté et ne pas me faire trop de plans. Il faut espérer qu'elle laissera une porte ouverte et que, moi, je n'en laisserai pas."
Chauveau : "Vraiment l'impression d'avoir passé un cap"
Sentiment similaire du côté de Sophie Chauveau. Comme sa compatriote, notre jeune représentante nouvelle sur le grand circuit craignait de payer jeudi les pots cassés d'un break pas facile à digérer. "Je m'attendais à être un peu plus loin, car je n'avais pas des sensations exceptionnelles. J'ai été malade à Noël et j'ai eu vraiment beaucoup de mal à m'en remettre. Je n'ai pas pu faire tous les entraînements qui étaient au programme." Au lieu de cela : la biathlète du Grand-Bornand qui avait crevé l'écran chez elle en fin d'année en terminant 4eme du sprint du "Grand-Bo" a signé une très belle place de nouveau (8eme). Chauveau, qui a notamment rivalisé une fois de plus avec les meilleures en ski, ose espérer que ses années noires sont définitivement derrière elle, et que la Bornandine, 8eme de la poursuite et 5eme de la mass-start sur ses terres en décembre, va désormais aligner les performances de choix. "Je suis contente de réussir à devenir régulière en tir, c'est vraiment une satisfaction, car c'était aussi l'objectif de l'hiver. Ca fait du bien, car j'ai galéré pendant des années, et là, j'ai vraiment l'impression d'avoir passé un cap. On m'avait dit : "Tu verras un jour, il va y avoir un déclic." J'ai enfin l'impression que ce déclic s'est passé, et c'est agréable à vivre (...) Je suis vraiment contente, j'espère que ça va commencer à devenir habituel. Je me sentais capable de faire le 10 sur 10, j'en sors une, ce n'est pas très grave. Je suis plutôt satisfaite, J'arrive ici, finalement ça fait de beaux temps de ski quand même, donc je suis contente." Qui a dit que Chauveau n'était capable de performer qu'à domicile ?