Biathlon - Jacquelin : «Mais pourquoi tu fais des trucs comme ça ?»

Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 11 mars 2024 à 13h56

Longtemps en route pour signer sa première victoire de l'hiver, dimanche soir sur la poursuite de Soldier Hollow, au lendemain de sa deuxième place derrière Eric Perrot, Emilien Jacquelin, finalement 3eme, ne comprenait pas comment il avait pu laisser échapper la première place.

Au lendemain du premier succès en Coupe du monde d'Eric Perrot, sur le sprint de Soldier Hollow, Emilien Jacquelin n'est pas passé loin de transformer en week-end déjà idéal pour les Bleus en week-end de rêve, surtout quand on sait que cette équipe de France hommes avait longtemps donné l'impression de s'orienter vers une saison sans le moindre podium. Deuxième la veille derrière son compatriote, le Grenoblois a en effet semblé tenir la victoire, avant de s'écrouler sur le troisième tir et de devoir s'arracher pour finalement terminer à la 3eme place derrière les frères Boe et monter ainsi sur le podium pour la deuxième fois du week-end. Un résultat satisfaisant étant donné les performances ces derniers temps - le sprint de samedi excepté - du double médaillé d'argent des Jeux de Pékin mais qui laissait naturellement un goût amer à l'intéressé. Car avec un sans-faute sur les deux premiers tirs et plus de trente secondes d'avance à un moment sur ses poursuivants, l'Isérois, comme ses supporters, s'était forcément imaginé à un moment en train de franchir la ligne d'arrivée devant tout le monde et les bras en l'air.

Jacquelin : "Je suis teubé"

Dans ces conditions, terminer uniquement 3eme aurait donné des regrets à n'importe quel biathlète, Jacquelin comme les autres. "Quand je ressors, vu que l'on est aux États-Unis j'ai dû me dire "Sucks man'' ("Ça craint). "P...., vas-y, pourquoi tu fais des trucs comme ça ?'", pestait d'ailleurs après-coup au micro de La Chaîne L'Equipe via des propos relayés par nos confrères du Dauphiné le champion du monde de la poursuite 2020, avouant qu'il a néanmoins réussi à très vite relativiser. "Dès l'anneau de pénalité je me suis dit : "Qu'est-ce que je peux faire de mieux ?". Je sais que je suis capable, et je suis content d'avoir rectifié sur le dernier tir." Il le fallait car sur le tir précédent, où Jacquelin avait choisi une fois de plus de déclencher les balles presque à la suite l'une de l'autre, il n'avait pas été loin de toucher le fond. "1 et 2, je pense que ce sont des bonnes balles, 3 et 4, ça continue sur ce rythme mais sans mettre le petit degré de concentration et là je me dis : "Je suis teubé" (bête)". Mais néanmoins 3eme à l'arrivée. Un moindre mal.

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