Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 02 mars 2023 à 19h53
Près de 20 ans après Sandrine Bailly (victorieuse en 2005), une Française est en lice pour remporter à nouveau le gros globe de cristal. Julia Simon se lance dans le sprint final tant attendu, sûre de ses forces mais un peu affaiblie physiquement.
Il n'y a plus aucun enjeu pour les membres de l'équipe de France masculine, face à la domination outrancière de Johannes Boe : Quentin Fillon Maillet, cinquième, peut vaguement espérer un podium final au général, mais il est surtout bien plus proche de glisser hors du top 10. Alors, chez les Bleus, c'est tout pour Julia Simon ! D'autant plus à la sortie des Mondiaux, où elle a glané trois médailles (une en relais mixte) dont une en or sur la poursuite au terme d'une formidable remontée, elle porte le dossard jaune de leader du général au moment d'aborder l'antépénultième week-end de course de la saison, vendredi à Nove Mesto pour le sprint (puis samedi sur la poursuite). A exactement sept épreuves de la fin de l'année, elle compte 76 points d'avance sur Elvira Oeberg, sa plus proche poursuivante.
Néanmoins, Simon a contracté le Covid durant la trêve en revenant chez elle, en France. Elle indique être "encore un peu bloquée au niveau de la respiration, mais ça va mieux" (pour Nordic Magazine). "Il faut rester mobilisé à un moment où ça commence à être dur physiquement", prévient en ce sens Sandrine Bailly, dernière Tricolore lauréate du gros globe en 2005 et désormais consultante pour Eurosport (interrogée par Le Dauphiné Libéré). L'entraîneur Luc Ronin aimerait aussi forcer la décision au plus vite : "Ça va être une belle bataille qui, j'espère, tournera en notre faveur. Le pire scénario serait que tout se joue sur la dernière course à Oslo. Là, ce serait un peu délicat." La semaine prochaine, à Östersund, une individuelle et une mass start seront au programme, avant l'ultime triptyque norvégien sprint - poursuite - mass start dans deux semaines.