Biathlon : Jacquelin, un problème "émotionnel" ?

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 14 décembre 2020 à 16h06

Passé au travers au tir debout dimanche lors du relais d'Hochfilzen, Emilien Jacquelin, qui s'en veut beaucoup, a surtout besoin de soutien, d'après entraîneur du tir de l'équipe de France de biathlon.

 

Un véritable cauchemar. Parti en deuxième position dimanche lors du relais d'Hochfilzen (Autriche), Emilien Jacquelin est une nouvelle fois complètement passé au travers au tir debout, et a dû effectuer deux tours de pénalité. Et alors que les Bleus n'ont pu faire mieux qu'une sixième place lors de ce relais, le biathlète de 25 ans, vainqueur du petit globe de cristal de la poursuite la saison dernière, s'en est beaucoup voulu. D'autant plus qu'il avait déjà connu "un manque de sensations au tir debout" la semaine précédente à Kontiolahti (Finlande). 

"Être près d'Emilien" 

"Là, j'ai l'impression que ce n'est pas technique, il y a un aspect émotionnel qui peut être négatif. Il a peut-être pensé au relais de Kontiolahti", a ensuite réagi pour Le Dauphiné Patrick Favre, entraîneur du tir de l'équipe de France de biathlon. Mais peut-il perdre sa place lors du prochain relais ? "On n'y pense même pas, balaie le technicien italien. On est encore sur ce relais. Ce que je pense aujourd'hui, c'est d'être près d'Emilien. C'est déjà difficile quand on manque une course, mais quand c'est une course collective, c'est encore plus dur à digérer. On en parlera tranquillement avec lui. C'est un sujet que je n'aborderai même pas aujourd'hui avec lui." A chaud, l'intéressé s'était dit lui disposé à céder sa place. "Je leur souhaite que le prochain relais se fasse sans moi, sans déconner, vu mon niveau... En faisant une fixette sur ce relais, c'est d'autant plus difficile d'être libéré. Faire n'importe quoi une fois, d'accord, mais pas deux...", a-t-il ainsi déclaré sur La chaîne L'Equipe. 

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