Mondiaux : Riner partage son titre après une erreur d'arbitrage

Mondiaux : Riner partage son titre après une erreur d'arbitrage©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 10 juin 2023 à 11h37

Sacré champion du monde pour la 11e fois le mois dernier au Qatar, Teddy Riner doit partager son sacre avec Inal Tasoev, son adversaire en finale, qui avait été victime d'une erreur d'arbitrage, comme l'a reconnu la Fédération internationale de judo.

Un peu moins d'un mois après avoir conquis à Doha son 11e sacre de champion du monde dans la catégorie des plus de 100 kg, le premier depuis six ans, Teddy Riner a appris vendredi qu'il allait devoir partager son titre avec Inal Tasoev, son adversaire en finale. "Lors de la finale entre Teddy Riner et Inal Tasoev, il y a eu une situation où ni l'arbitre sur le tatami ni la commission d'arbitrage de la FIJ n'ont donné de score, peut-on lire dans un communiqué de la Fédération internationale de judo (IJF). Après une analyse approfondie par des experts, selon les règles d'arbitrage en vigueur, un score aurait pu être attribué pour la contre-attaque d'Inal Tasoev. Par conséquent, la Fédération internationale de judo déclare les deux athlètes vainqueurs du concours et attribue une médaille d'or et les points de classement correspondants à Inal Tasoev."

Les "profondes excuses" de l'IJF

Trois jours après la finale, l'IJF avait confirmé qu'une erreur avait bien été commise en défaveur du combattant russe, présent au Qatar sous bannière neutre. Ce dernier avait mis au sol Riner dans le « Golden Score », mais l'arbitre avait jugé qu'il n'avait plus ses appuis lorsque le Français a touché le sol, et ne lui avait donc pas accordé de point. Une erreur réparée donc, mais qui n'empêche pas Riner de conserver son titre. Après la révélation de cette erreur d'arbitrage, pour laquelle la commission d'arbitrage de l'IJF avait présenté ses "profondes excuses", David Douillet avait dénoncé "l'aseptisation" de la discipline. "Arrêtons d'aseptiser, arrêtons de mettre des règles pour faire plaisir et gardons l'essence même de la discipline. Aujourd'hui, si je montais sur un tatami, je ne mettrais pas un pied devant l'autre. Je ne saurais pas ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire. C'est une horreur absolue, il faut stopper cette hémorragie", déclarait sur RMC le double champion olympique.

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