Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 31 mars 2024 à 17h30
Avec la défaite d'Arsen Goulamirian ce samedi contre Gilberto Ramirez, la boxe française ne compte plus dans ses rangs de détenteur d'une ceinture de champion du monde. Un constat qui confirme la perte de vitesse du « noble art » dans l'Hexagone.
La boxe tricolore a perdu de sa superbe. En effet, il n'y a plus le moindre Français détenteur d'une ceinture de champion du monde au sein d'une des quatre fédérations. Six ans après s'être emparé du titre WBA des lourds-légers aux dépens de Ryad Merhy, Arsen Goulamirian a vu sa série de quatre défenses réussies arriver à son terme ce samedi. Sur le ring installé dans le YouTube Theater d'Inglewood, le Français né en Arménie a dû s'avouer vaincu face à Gilberto Ramirez, déclaré vainqueur à l'unanimité des juges au terme des douze reprises. Une première défaite dans sa carrière professionnelle qui met à mal les ambitions affirmées du natif d'Erevan, qui était l'unification des ceintures dans sa catégorie et qui était enfin sorti des problèmes de promotion qui ont freiné sa progression lors des dernières années. En effet, celui qui est surnommé « Feroz » s'est engagé pour deux combats avec la société Golden Boy Promotions de l'ancienne gloire Oscar de la Hoya, qui a également dans son écurie le Mexicain. Mais, malgré une préparation idéale pour l'événement, Arsen Goulamirian n'a pas été en mesure de résister face à « Zurdo ».
Goulamirian et Yoka comme des symboles
Toutefois, il assure que l'histoire n'est pas terminée. « J'ai eu trop de problèmes avant le combat. Je pense que c'est ça qui m'a perturbé sur le ring, a confié le Tricolore à l'issue du combat. Mais le roi n'est pas mort, je suis toujours là, je vais revenir fort, et pourquoi pas pour une revanche. » L'absence de la France au palmarès des championnats du monde de boxe est un révélateur de l'état du « noble art » dans l'Hexagone. « La France ne me reconnaît pas à ma juste valeur », avait affirmé Arsen Goulamirian avant son combat. A cela peut s'ajouter la situation de Tony Yoka, dont la carrière lancée avec l'ambition de rivaliser avec les plus grands chez les poids lourds semble en grande difficulté. Les défaites contre Martin Bakolé, Carlos Takam et Ryad Merhy ont laissé des traces. L'espoir peut venir de la boxe amateur, dont est notamment issue Tony Yoka, en vue de Paris 2024. Emmenée par Estelle Mossely, Sofiane Oumiha ou encore Billal Bennama, l'équipe de France aura l'ambition d'imiter la « Team Solide », qui avait fait des merveilles lors de Rio 2016.