Escrime : Pas d'analyse de l'échantillon B pour Thibus

Mathieu Warnier, Media365, publié le mardi 20 février 2024 à 15h15

Par l'intermédiaire d'un communiqué, Ysaora Thibus a annoncé son choix de ne pas demander l'analyse de l'échantillon B prélevé lors du contrôle ayant donné un résultat positif à l'ostarine. Une décision qui vise à accélérer la procédure et laisser une chance à la fleurettiste de participer à Paris 2024.

Le temps presse pour Ysaora Thibus. Alors que les épreuves d'escrime de Paris 2024 débuteront le 27 juillet prochain, la fleurettiste tricolore doit faire face à un contrôle antidopage positif en date du 14 janvier dernier. En effet, la championne du monde 2022 a vu des traces d'ostarine, une substance interdite par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) pour ses effets anabolisants, et risque une longue suspension. Toutefois, alors qu'elle aurait pu demander l'analyse du deuxième échantillon prélevé lors du contrôle incriminé, Ysaora Thibus a annoncé ce mardi au travers d'un communiqué son choix d'y renoncer. Une décision que la Tricolore justifie par son choix de ne perdre le minimum de temps à l'approche des prochains Jeux Olympiques. « Il est impératif que je puisse présenter ma défense dans le cadre d'une procédure accélérée visant à lever ma suspension pour me permettre d'y participer, a confié la native des Abymes. C'est pourquoi j'ai décidé, en concertation avec mon équipe et afin de resserrer au maximum le temps de cette procédure, de renoncer à l'analyse de l'échantillon B. »

Thibus assure être victime d'une contamination

Ce communiqué voit également Ysaora Thibus accepter le résultat de l'analyse de l'échantillon A. Néanmoins, la vice-championne olympique à Tokyo « nie toujours avec la plus grande fermeté » l'utilisation d'un quelconque produit dopant. « Il ressort des explorations menées par mon équipe que j'ai bien été exposée par contamination, malgré moi, pendant la période du contrôle », ajoute-t-elle. Si la Fédération Internationale d'escrime (FIE) a décidé de suspendre la Française à partir du 8 février dernier, cela n'entame pas la volonté d'Ysaora Thibus de se défendre. La fleurettiste aux quatorze titres de championne de France assure avoir des éléments à même de défendre sa bonne foi dans cette affaire. « Mon équipe et moi avançons dans la bonne direction et nous avons d'ores et déjà pu identifier l'origine probable de cette contamination malgré ma vigilance et mes précautions au quotidien », affirme-t-elle. Des éléments qui devront être suffisamment convaincants auprès de la FIE pour éviter à Ysaora Thibus une longue suspension qui, au-delà de l'empêcher de défendre ses chances lors de Paris 2024, pourrait précipiter la fin de sa carrière.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.