Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 13 août 2023 à 22h35
Après avoir été titularisé lors des deux matchs contre l'Ecosse, Paul Boudehent assure qu'il a encore du travail à faire pour améliorer ses performances alors que la Coupe du Monde se rapproche.
Paul Boudehent s'est fait une place dans le groupe France. A l'image de Cameron Woki, le troisième-ligne rochelais a enchaîné ce samedi lors de la victoire des Bleus face à l'Ecosse sur la pelouse du Stade Geoffroy-Guichard. Un succès que le joueur de 23 ans assure être « plus de l'ordre du symbolique ». « Même s'il n'y avait pas d'enjeu, ça restera ma première victoire avec l'équipe de France, a-t-il ajouté dans un entretien accordé au magazine Midi Olympique. C'est ce que je retiendrai. D'autant plus qu'il y avait ma famille, mes parents, mon oncle, ma tante, mon frère et sa femme dans les tribunes. » Aligné dans une équipe remaniée puis aux côtés des cadres du XV de France, le natif d'Angers a confié que « c'était presque plus simple à Edimbourg », mettant en avant le fait que le XV du Chardon avait pris les Bleus « un peu à la légère ». « Ils devaient considérer que nous étions une équipe B, a-t-il ajouté. Pour le coup, le staff nous avait mis dans de bonnes conditions et nous avait demandé de montrer ce que l'on savait faire. »
Boudehent : « Ça ne reste que du rugby »
Toutefois, dans le « Chaudron » de Saint-Etienne, « le contexte était différent » selon Paul Boudehent car l'approche du match par les Ecossais n'était pas la même. « Ils l'avaient très bien préparé, comme on a pu le voir », a-t-il ajouté. Cette titularisation dans une équipe plus proche de celle qui débutera la Coupe du Monde a été vécu comme « une chance » par le Rochelais tout en ajoutant que « ça ne reste que du rugby », le troisième-ligne tricolore a mis en avant le rôle de William Servat, adjoint de Fabien Galthié en charge de la conquête et des tâches spécifiques, à l'approche de la rencontre. « Il m'a dit que je ne devais pas me laisser endormir par les retours globalement positifs et par ce qui se disait sur moi. Tout ça n'était que des illusions, a confié Paul Boudehent. Je m'étais préparé à répondre présent sur les bases du jeu et les choses simples comme les rucks, les plaquages. Je voulais bien construire ma prestation avant de penser à briller. »
Boudehent : « Tant que je peux jouer, tout me va »
Quant au bilan qu'il peut tirer de cette deuxième expérience avec le XV de France, Paul Boudehent assure que tout n'a pas été parfait mais qu'il doit se faire une opinion à froid. « Je pense avoir eu une bonne activité mais il y a eu du déchet, a-t-il résumé. Après, je n'ai pas encore revu le match, ce n'est que du ressenti. Mais je sais que, s'il y a eu du positif, j'ai des points à améliorer en défense comme en attaque. » Une rencontre durant laquelle son rôle a évolué. Titularisé à son poste de prédilection, la troisième ligne, le Rochelais a été replacé au centre de l'attaque pour terminer la rencontre. Une polyvalence qui ne semble pas l'effrayer. « Je le fais plus pour dépanner quand il y a un 6-2, admet-il de prime abord. Après, tant que je peux jouer, tout me va, que ce soit centre, ailier, deuxième ligne. Je suis prêt à évoluer partout s'il le faut. » Néanmois, à ses yeux, ce changement de position sur le terrain ne fait pas trop de différence à ses yeux. « Sur la défense, ça ne change pas tant de choses, a-t-il affirmé. Sur la fin de match, j'ai donné tout ce qui me restait pour remplir mon rôle. Mais je commençais à être un peu fatigué. »