Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 29 avril 2021 à 14h24
Avant la demi-finale de Champions Cup Toulouse-UBB, l'ancien international du XV de France Emile Ntamack a évoqué son fils Romain, l'actuel demi d'ouverture du Stade Toulousain. Intéressant et sympa.
Dans trois jours, c'est la grande demi-finale de Champions Cup entre le Stade Toulousain et l'Union Bordeaux-Bègles ! Samedi à partir de 16 heures, l'explication tant attendue aura lieu au stade Ernest-Wallon entre le leader du Top 14 (Toulouse) et celui qui apparait au sixième rang (l'UBB). Le club toulousain comptera une nouvelle fois sur Romain Ntamack, l'ouvreur international et fiston de l'ancien membre du XV de France, Emile.
Avec un tel papa, il est évident que le petit Romain a vite baigné dans l'univers du ballon ovale. « Dès les premiers instants, raconte même l'ancien arrière et ailier dans L'Equipe, jeudi matin, au cours d'un entretien passionnant. « Romain a baigné d'entrée dans la cuisine rugbystique. Il m'a accompagné très tôt aux entraînements du Stade Toulousain, et sa mère est fille de rugbyman. Quand il est né, les copains ont pensé aussi à lui offrir un petit ballon assorti au body », s'amuse Emile Ntamack, aujourd'hui âgé de 50 ans.
« Papa, est-ce que je pourrais faire comme toi ? »
« Gamin, Romain n'a jamais été une machine physique, un dominant sur l'engagement. En revanche, il a toujours été propre dans son jeu. Quand il a commencé à jouer au rugby, il était sur l'évitement. À cet âge-là, tout le monde court après le môme qui a le ballon. Le but est de ne pas se faire attraper. Et Romain, lui, arrivait plutôt à s'en sortir. Quand il se faisait choper, c'était souvent trop tard. Il était déjà dans l'en-but », se souvient Papa Ntamack qui s'est vite rendu compte que son fils aimerait marcher sur ses traces.
« Un jour, il m'a dit : "Papa, est-ce que je pourrais faire comme toi ?" Bah oui, rien n'est impossible. Mais pour y arriver, tu sais, il y a des choses à mettre en place, qui ne sont pas toujours simples. "Oui, mais je veux y arriver." OK, alors je vais te montrer comment faire. À partir de ce moment-là, on a beaucoup échangé sur le rugby. Et c'est encore le cas aujourd'hui, narre celui qui a porté le maillot au coq à 46 reprises. Après chaque match, on discute de sa prestation. Souvent, c'est : "Oui, c'est bien, mais ça ne suffit pas. Il te faut faire plus parce que l'objectif que tu t'es fixé est plus élevé." L'idée est toujours d'aller chercher un peu plus loin. » A bientôt 22 ans (il les fêtera le 1er mai), Romain Ntamack affiche déjà 20 sélections avec l'équipe de France et un titre de champion de France en 2019. Il a encore du chemin pour rejoindre son célèbre paternel, six fois titré avec les Rouge et Noir de Toulouse.