Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 27 octobre 2024 à 09h26
Dans le sillage de son succès contre le RC Vannes la semaine dernière, l'ASM Clermont espérait profiter de la situation délicate du Stade Français pour prendre des points, c'est raté. Christophe Urios, manager du club auvergnat, n'a pas du tout aimé la performance des siens.
Le sourire qu'arborait Christophe Urios il y a encore quelques jours à l'annonce de sa prolongation de contrat avec l'ASM Clermont jusqu'en 2027 a déjà disparu. La série positive débutée la semaine dernière à la maison contre le RC Vannes (55-33) s'est déjà arrêtée. Alors qu'il avait l'opportunité de plonger le Stade Français en plein doute, le club auvergnat s'est pris les pieds dans le tapis avec la manière à Jean-Bouin (36-6) samedi soir. Et dans des proportions assez insoupçonnées... Le scénario conjugué à l'enjeu, c'est justement ce qui a agacé Christophe Urios, le manager de l'ASM Clermont. En conférence de presse après la rencontre perdue contre les Rose et Bleu, le technicien de l'actuel 6ème de Top 14 a eu des mots durs envers ses hommes. « On avait de l'ambition, on savait qu'on avait une fenêtre de tir, relevait Urios dans des propos rapportés par l'Équipe. J'ai trouvé le 5 de devant émoussé, nos avants pas costauds, notre jeu offensif pas en place. On ne trouve pas les touches. Et individuellement on a fait des erreurs incroyables. Les matches à l'extérieur se suivent et se ressemblent : le tarif c'est 40. »
Un mal du pays
Après avoir désigné les points faibles de son équipe, l'ancien de l'UBB en a remis une couche : « Ça commence à me gonfler qu'on n'arrive pas à imposer ce qu'on veut, c'est toujours le même tarif, toujours les mêmes erreurs, reprend Urios, toujours pour l'Équipe. C'est fatigant. Notre rugby n'est pas assez costaud. Sous pression, on n'arrive pas à avoir la solidarité qu'il faut. » Pourtant, sur le papier, l'ASM Clermont avait clairement de quoi inquiéter des Parisiens aux abois avant le match et qui plus est lanterne rouge du classement en raison de la victoire du RC Vannes contre Castres. Face aux hommes de la capitale, les Jaune et Bleu ont mis la pression d'entrée (65% de possession et 75% d'occupation pour l'ASM après quinze minutes) mais sans parvenir à en profiter. Et c'est même le club auvergnat qui a fini par offrir les premiers points au Stade Français. « On savait que cette équipe allait réagir et on prend deux premiers essais à cause de plaquages manqués, regrette Urios. Notre animation offensive n'est pas bonne mais pour ça il faut que les avants dominent comme on le fait au Michelin. Il n'y a pas de révolte car on n'a pas le ballon. Les bases ne sont pas bonnes. On n'est pas solidaires comme on le voit sur la conquête en mêlée. Il faut être bon sur la discipline et on prend deux cartons jaunes. Et enfin, il faut être efficace. On passe dix minutes sur la ligne en première mi-temps sans marquer. À partir de là... » Avec quatre victoires en huit journées, toutes obtenues à la maison, l'ASM Clermont va devoir apprendre à voyager sous peine de ne jamais décoller.