Coupe du Monde 2023 : Le directeur général Claude Atcher mis à pied

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Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le lundi 29 août 2022 à 21h41

Le ministère des Sports et Jeux Olympiques et annoncé ce lundi la mise à pied à titre conservatoire avec effet immédiat de Claude Atcher, le directeur général de France 2023, en raison de "pratiques managériales alarmantes".

Coup de tonnerre sur l'organisation de la Coupe du Monde de rugby 2023 en France ! Son directeur général, Claude Atcher (66 ans), vient d'être mis à pied à titre conservatoire avec effet immédiat par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques, qui s'en est expliqué dans un communiqué : « Claude Atcher est mis à pied à titre conservatoire avec effet immédiat, pendant le temps nécessaire à la clôture de l'enquête menée actuellement par l'inspection du travail et jusqu'à la décision définitive qui découlera de la procédure disciplinaire. (...) Le rapport du comité d'éthique fait état, de la part du directeur général M. Claude Atcher, de pratiques managériales alarmantes altérant le fonctionnement de la structure, et de l'état de souffrance d'un certain nombre de collaborateurs. Il ne sera plus présent ni actif, directement ou indirectement au sein, au nom et pour le compte du GIP  (Groupement d'intérêt public, ndlr) pendant toute la période de sa mise à pied conservatoire. »

Une décision prise de concert avec la FFR et le CNOSF

Le 22 juin dernier, une enquête du journal L'Equipe avait révélé le climat délétère présent au siège du GIP France 2023 à Paris, où Claude Atcher faisait régner un climat de "terreur", et où les démissions, les burn-out et les arrêts maladies s'étaient multipliés ces derniers mois. "Pour affirmer son autorité, Claude Atcher a besoin de dénigrer, de violenter verbalement. Il ne s'en cache pas. Il a pour habitude de dire que pour se faire respecter, il faut faire peur. Sa grande spécialité, c'est d'humilier devant tout le monde. Au début, son mécanisme consistait à prendre pour cibles les directeurs des différents services et puis c'est vite devenu tout le monde », avait notamment expliqué l'un des nombreux témoins dans l'article. Quelques heures plus tard, la nouvelle ministre des Sports et des Jeux Olympiques Amélie Oudéa-Castéra annonçait qu'elle saisissait l'inspection du travail et le comité d'éthique du GIP. Ce comité a rendu son rapport le 18 août, et la sanction est donc tombée de lundi, prise de concert avec la FFR et le CNOSF, qui sont également actionnaires du Comité d'organisation de la Coupe du Monde, précise L'Equipe.

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