Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 29 novembre 2023 à 14h45
Les commotions cérébrales sont un cauchemar qui prend malheureusement de plus en plus de place chez les rugbymen.
World Rugby n'en a pas fini avec les commotions, qui provoquent une nouvelle attaque officielle. Et celle-ci s'annonce comme la plus importante jamais intentée, avec pas moins de 450 joueurs (beaucoup souhaitent rester anonymes) dont 150 anciens internationaux qui saisissent la Haute Cour de Justice de Londres. Les Fédérations anglaise et galloise sont aussi concernées, dans le but d'une reconnaissance de négligence de ces instances dans la prévention puis la prise en charge de ceux qui affichent des séquelles parfois importantes, telles que de la démence. En France aussi, le thème prend de l'envergure.
"Les mêmes symptômes inquiétants, en football comme en rugby"
Le contingent s'élargit donc de manière exponentielle outre-Manche, et on dénombre également 25 anciens footballeurs britanniques se joignant au mouvement, le tout chapeauté par le cabinet d'avocats Rylands Garth qui chapeaute ce dossier depuis un certain temps et désormais plus de 5 000 pages de documentation appuyée : "On constate les mêmes symptômes inquiétants, en football comme en rugby. Nous réclamons des mesures de protection des joueurs et de soutien pour les blessés."
Richard Boardman, à la direction de cette opération, expliquait déjà au mois d'avril qu'un "grand nombre de joueurs concernés sont dépressifs, voire suicidaires dans certains cas inquiétants" : "Un de nos clients, joueur de rugby à XIII, s'est ôté la vie il y a quelques mois. Bien d'autres, qui luttaient contre cette dépression et cette anxiété, ont franchi le pas. Nous sommes convaincus que c'est lié à ces blessures au cerveau, et notre crainte, c'est que près de la moitié des pros finissent avec un problème neurologique, car 400 joueurs sont morts de manière prématurée à cause de ça lors des dix dernières années." World Rugby va peut-être devoir faire plus que de simples déclarations d'intention.