Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 01 décembre 2024 à 11h51
Comme il y a 4 ans au même moment de la course, Charlie Dalin occupait la tête du Vendée Globe.
C'est chaud en tête du Vendée Globe. Aux commandes, Charlie Dalin a cédé le commandement à Yoann Richomme dans la nuit de vendredi à samedi avant de le récupérer en fin de journée samedi avant d'être de nouveau dépassé par Richomme au dernier pointage . Le favori du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance essaie de tenir bon après 3 semaines de course. Le Français sait très bien qu'il a des concurrents lancés à ses trousses mais son objectif reste le même. Gagner et faire mieux que lors de la dernière édition lors de laquelle il avait pris la 2eme place en 2021 en 80 jours 6 heures 15 minutes et 47 secondes derrière Yannick Bestaven.
Dalin : « Je suis peut-être un peu plus fatigué cette fois-ci qu'il y a quatre ans »
Comme il y a 4 ans, Dalin a dépassé en premier le cap de Bonne Espérance et est entré dans l'océan Indien devant tous ses rivaux qui vont vite et étaient à ses basques, ce qui change de la dernière fois. « La grande différence avec 2020, c'est que j'avais 300 milles d'avance sur le deuxième. Je naviguais un peu plus à mon rythme, seul devant, j'avais moins de concurrents desquels il fallait que je m'occupe en permanence comme maintenant, a confié le skipper de 40 ans auprès de Sud-Ouest. Même si ces six derniers jours il y a eu moins de manœuvres et que la course a été plus rapide, paradoxalement je suis peut-être un peu plus fatigué cette fois-ci qu'il y a quatre ans. La différence aussi est que je suis arrivé au cap avec une grosse tempête, la même nuit que le sauvetage de Kevin Escoffier. Je suis plus détendu aujourd'hui. »
« C'est palpitant »
Détendu et au cœur d'une lutte excitante pour les suiveurs. « C'est plus agréable quand tu es tout seul loin devant ! C'est très différent. La moindre manœuvre, quelques heures en étant mal réglé, ça se voit tout de suite sur la trace, la moindre faute se repère sur la cartographie. Il faut faire les changements de voile rapidement pour ne pas que les autres skippers s'en aperçoivent, le moindre ralentissement est observé, il ne faut pas perdre de temps. Après, oui, c'est palpitant. On savait très bien que cela allait être comme ça. En tout cas, je m'imaginais bien ce Vendée Globe ainsi, avec quelques bateaux très serrés en tête. » Jusque-là, Charlie Dalin n'a pas eu à déplorer de pépin significatif. « Le bateau est en très bon état, je n'ai pas beaucoup bricolé en effet. Je touche du bois, même si je sais qu'il y aura forcément de la bricole à venir. Mais pour le moment, je m'en sors pas trop mal. » Le skipper de « Macif Santé Prévoyance » est content de son embarcation. « "Macif" se comporte plutôt bien oui, je suis content. Tout fonctionne comme je l'entendais. Très bien même pour l'organisation du cockpit, la zone de vie, dit-il à propos de la studette située à l'arrière du bateau, où cuisine, couchette, écrans sont à portée de main. J'ai hâte de tester tout ça dans le Sud et le grand froid. »