Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 09 janvier 2025 à 15h49
Parachutée de l'IBU Cup, où elle avait aligné les podiums depuis le début de la saison, Paula Botet a créé la sensation ce jeudi sur le sprint d'Oberhof en remportant sa première victoire en Coupe du monde, à seulement 24 ans. Après-coup, à chaud, la Bressane, hilare, avait le plus grand mal à réaliser l'exploit qu'elle venait d'accomplir pour son grand retour dans la catégorie reine.
Incroyable Paula Botet ! De retour en Coupe du monde, deux ans après son dernier départ, l'invitée de dernière minute au sein de cette équipe de France où elle avait été préférée à Sophie Chauveau a réussi l'exploit de ce début d'hiver en remportant jeudi le sprint d'Oberhof, première course de 2025, elle qui n'avait jamais fait mieux que... 21eme en treize courses disputées au plus haut niveau depuis le début de sa jeune carrière. Auteur d'une prestation phénoménale, ce jeudi en Allemagne dans des conditions pourtant très complexes, avec un impressionnant sans faute au tir (10 sur 10), la Bressane, devenue là la 13eme Française à triompher en Coupe du monde, avait beaucoup de mal à y croire après avoir appris qu'elle avait laissé tout le monde derrière elle, les meilleures biathlètes de la planète comprises. L'héroïne du jour avait d'autant plus de mal à réaliser qu'elle avait vécu un enfer par moments lors de ce sprint. Elle était donc loin de penser alors que la fin se profilait qu'elle grimperait un peu plus tard sur la plus haute marche du podium. "Je ne sais vraiment pas quoi dire en fait, je suis sous le choc. Je me sentais tellement mal. J'étais gelée dans les descentes. Le dernier tour, c'était horrible. Ce n'est pas tant que c'était dur, j'étais frigorifiée et trempée. Je me disais : "Ohlala, tu fais n'importe quoi là. C'est improbable !", savourait à chaud au micro de La Chaîne L'Equipe une Botet prise entre les éclats de rire et un bonheur indescriptible, pas loin des larmes de joie.
Botet : "Que ça m'arrive pour de vrai..."
Car un succès en Coupe du monde, l'habituée du circuit IBU Cup, où elle était montée à chaque fois sur le podium cette saison et avait décroché plusieurs victoires, en avait toujours rêvé, sans penser qu'elle pourrait un jour réaliser son rêve. "J'en rêvais, mais que ça m'arrive pour de vrai... Je ne sais pas si je vais dormir ce soir (jeudi)", poursuivait la fille de Véronique Claudel, championne olympique en relais lors des Jeux d'Albertville en 1992, avec une petite pensée pour ses collègues de l'échelon inférieur pour finir. "Cela montre qu'il y a un bon niveau sur l'IBU, un vrai bon niveau". Difficile de la contredire. D'autant qu'avec 31 secondes d'avance au départ de la poursuite, Botet pourrait peut-être vivre très vite un nouveau conte de fées. "C'est fou !"