Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 08 janvier 2025 à 22h00
Alors qu'il peut encore viser une place dans le Top 5 à l'arrivée du Vendée Globe, Boris Herrmann a cru tout perdre quand la foudre a touché son monocoque Malizia-SeaExplorer à plusieurs reprises ce mardi.
Boris Herrmann a eu une des frayeurs de sa vie. Au contact de Sam Goodchild pour la cinquième place du classement du Vendée Globe, à 2300 milles nautiques du leader Charlie Dalin, le skipper allemand est revenu dans un communiqué publié par son équipe sur la mésaventure vécue à bord de Malizia-SeaExplorer ce mardi au large du Brésil. « Ceux qui disent que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit ont tort », a ainsi affirmé l'Allemand pour introduire l'événement qui n'a pas laissé indemnes les système électroniques de son monocoque. Dans un trait d'humour, le natif d'Oldenbourg a confié que « ce dicton ne s'applique pas quand le 'lieu' est en mouvement ». Plus sérieusement, Boris Herrmann a vu son embarcation être touchée à plusieurs reprises par la foudre au moment de traverser un violent orage source d'importantes précipitations. Un phénomène météorologique qui a également touché le Vulnerable de Sam Goodchild. Affirmant que c'est « l'une des journées les plus folles » qu'il a pu vivre lors d'une course au large, l'Allemand est revenu en longueur sur ce qu'il a dû traverser.
Herrmann : « Le bateau avait du mal à rester debout »
« Ça a commencé par un front massif et des orages incessants, a-t-il ainsi ajouté. Ça a duré toute la nuit et la journée, avec une pluie battante que je n'avais jamais connue auparavant. » Assurant que « le bateau avait du mal à rester debout » au milieu d'orages intense alors que « les éclairs venaient de partout » et que « les vagues s'écrasaient », Boris Herrmann a affirmé avoir « été projeté dans tous les sens ». S'il a confirmé que « rien ne s'est cassé », l'électronique embarquée n'a pas apprécié le contrecoup des éclairs. « Immédiatement, mon écran s'est mis à clignoter, a ajouté le navigateur allemand. Il est devenu noir et le pilote automatique s'est éteint en même temps que les instruments. Les alarmes se sont mises à hurler et le bateau a perdu le contrôle, se couchant à plat sur l'eau. » Face à un vent qui « s'est remis à souffler » autant que « le tonnerre s'est intensifié », Boris Herrmann a confié que « la mer (lui) a vraiment montré ses dents hier (mardi) ». Malgré cette mésaventure, il reste plus que jamais en lice pour égaler son meilleur résultat sur le Vendée Globe.