Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 17 août 2024 à 22h15
Un peu plus de deux semaines après son titre olympique en C1, Nicolas Gestin a pu retourner dans son fief de Quimperlé pour célébrer son succès avec la manière.
C'était une étape impérative pour Nicolas Gestin. Le 29 juillet dernier, sur le bassin de Vaires-sur-Marne, le canoéiste français a fait vibrer tout un pays en remportant la médaille d'or lors de l'épreuve de slalom en canoë monoplace (C1). Solide de bout en bout, le natif de Tréméven a succédé à ses glorieux aînés Tony Estanguet et Denis Gargaud-Chanut en remportant le titre olympique. Un peu plus de deux semaines plus tard, le soufflet n'est pas retombé du côté de Quimperlé, où Nicolas Gestin est licencié. Pour l'occasion, le médaillé d'or olympique s'est offert une descente sur le Kervidanou, la rivière qui traverse la ville, sous les vivats de la foule. En effet, selon certains habitants, une telle ferveur n'a jamais été vue dans les environs. A l'issue de cette descente haute en couleurs, Nicolas Gestin a remis pied à terre pour rejoindre la prairie Saint-Nicolas, où un écran géant a notamment été installé pour revivre l'exploit du local de l'étape.
Gestin : « La médaille de tout le monde »
A l'issue de cette fête, le champion olympique a confié que venir fêter ce succès à Quimperlé était nécessaire à ses yeux. « Je me dois de rentrer de fêter la médaille ici car ils ont tous été derrière moi, ils sont même venus me voir aux Jeux Olympiques », a-t-il confié dans des propos recueillis par RMC Sport. La médaille d'or remportée à Vaires-sur-Marne est « la médaille de tout le monde » selon Nicolas Gestin, qui s'est également dit « content qu'elle passe de main en main » durant cette célébration. « Ils étaient là quand personne ne croyait en moi, a-t-il ajouté. Je veux continuer avec eux, les gens du coin. » Affirmant que son poulain « revient souvent » à Quimperlé afin d'être « bien dans sa peau, pour se ressourcer », son entraîneur au sein de l'équipe de France Arnaud Brogniart concède que « Quimperlé fait aujourd'hui partie intégrante de la préparation ». Admettant qu'il se prépare à retourner « à l'anonymat dans quelques semaines, car ce n'est que du canoë », Nicolas Gestin a déjà un objectif en tête. Il compte bien défendre son titre à Los Angeles en 2028.