Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 juillet 2024 à 23h54
Tony Estanguet tient son successeur, une symbolique particulière. Mais Nicolas Gestin reste très simple.
Nicolas Gestin, c'est le copain qu'on aimerait tous avoir. Il n'est peut-être pas toujours aussi souriant, car c'est toujours plus facile quand on vient d'être un des champions olympiques les plus écrasants de l'histoire de son sport, mais ce qui est sûr, c'est qu'il a toujours le mot pour rire et une tête bien faite pour embellir n'importe quel sujet un peu bateau (sans mauvais jeu de mot). Tony Estanguet, avec qui la filiation semble évidente ? "Ah c'est sûr, je lui aurais mis une belle baffe s'il était encore sur l'eau ! Je raconte n'importe quoi... Je ne pouvais juste pas imaginer ça, la dernière fois que j'ai gagné avec cinq secondes d'avance, je pense que c'était sur une régionale en Bretagne..." C'est ce qu'on appelle un bon client, qui nous donne toujours plus envie de s'intéresser à ces formidables personnages des Jeux et de Paris 2024 en particulier.
"Mettre un sourire sur chaque personne au bord du bassin"
Gestin est aussi d'une lucidité totale quant à son rôle et la place de son sport : "On fait du canoë, je ne suis pas footballeur professionnel et il n'y a pas grand-monde qui nous regardera demain. Mais je ne suis pas sûr d'avoir envie que ça change... J'aimais bien ma vie et si elle pouvait rester comme elle était, ce serait très bien (sourire)." Une sorte de Thibaut Pinot, qui se dit peut-être qu'il n'avait pas choisi le bon sport avec le cyclisme...
Subjugué par l'ambiance comme tous ses compatriotes, il a été soutenu par un kop de 100 fous furieux dont il ne veut pas répéter "les chants gênants" : "Vous leur demanderez..." Dans 20 ans, il retiendra les images de tous ses copains en pleurs après le podium : "C'était mon objectif, mettre un sourire sur chaque personne au bord du bassin." Le fabuleux Gestin.