Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 10 décembre 2024 à 10h20
Le Quimpérois, figure du Vendée Globe, est 18e - et premier bateau à dérive - au dernier pointage de mardi 7h.
Fidèle à lui-même, Jean Le Cam continue de naviguer à travers les eaux du Sud en toute quiétude (ou presque), fidèle à ses principes que définit parfaitement Benjamin Ferré. Le petit nouveau a été formé par le "Roi Jean", doyen de la flotte qui en est déjà à sa sixième participation sur le tour du monde en solitaire sans escale (et sans assistance) : "Il a compris avant tout le monde que ça ne servait à rien de forcer. J'ai emmené des documentaires animaliers et la flotte ressemble à tous ces petits animaux, lui c'est l'éléphant avec sa mémoire ancestrale, intuitivement il sait où éviter le danger et trouver l'eau."
"Je l'imagine observer ça de tout là-haut, avec un regard rieur"
Le jeune navigateur, qui expérimente lui sa première édition, explique que tous les jeunes ont pensé que ça passerait avec les gros vents de 40 noeuds, forts de leur fougue : "Et j'imagine le vieux sage observer ça de tout là-haut, avec un regard rieur, à se demander ce qu'on fait (sourire)... On a tous pris 50 noeuds, Tanguy Le Turquais a pété des lattes, moi j'ai rempli le bateau, Violette Dorange s'est fait peur."
Plus au nord, donc, afin de minimiser les risques pour sa monture, le mythique marin de 65 ans a tout de même enregistré des pointes à plus de 32 noeuds - un record pour un bateau à dérive (sans foils) : "Ça fait du bien quand ça s'arrête ! Tu es content, mais tu n'as pas envie de le refaire ! Il faut aussi apprendre à connaître ce bateau et ses limites à ne pas dépasser, c'est assez intéressant." En duplex avec Bernard Stamm, autre historique de la course devenu son manager, Jean Le Cam salue la présence de son ami suisse qui a pu l'épauler avant le départ, face aux multiples obligations : "C'était hyper précieux, de par ses compétences et aussi pour me libérer l'esprit."