Guillaume MARION, Media365 : publié le samedi 25 juin 2022 à 11h15
Suite à sa médaille d'argent sur le 50m papillon lors des Mondiaux 2022 à Budapest, la nageuse française Mélanie Henique a rendu un bel hommage à son frère, décédé dernièrement.
De l'argent et beaucoup d'émotion pour Mélanie Henique. Vendredi soir, dans la Duna Arena, la Française a pu laisser éclater sa joie après avoir pris une très belle deuxième place en finale du 50m papillon, derrière l'intouchable Suédoise Sarah Sjoestroem. En effet, onze ans après sa médaille de bronze lors des Championnats du monde de natation 2011 à Shanghai (Chine), la nageuse a à nouveau brillé en grand bassin. A Budapest, après avoir assuré en demi-finale jeudi soir, la native d'Amiens a pris une belle revanche, sportivement mais également sur la vie. Entre son père qui ne croyait pas en elle et le décès de son frère Sylvain courant février, Henique a connu une période difficile et cette médaille semble tomber à pic pour elle. « Tous les jours, ce n'est pas facile. Mon frère n'est plus là depuis cinq mois mais j'ai eu d'autres épreuves difficiles », a notamment reconnu l'intéressée.
Une pensée pour son frère et sa mère
« On allait à la piscine parce que la vie n'était pas facile. C'est presque lui qui m'a appris à nager. je me suis rendue compte qu'il était très lié à ma natation. Le plus dur, c'est de se dire qu'il n'est plus là pour partager ça avec toi. De toute façon, il sera toujours là. Il m'a beaucoup appris. A travers sa confiance, j'avais confiance, a par la suite confié la nageuse française, à propos de son frère, lors d'une interview pour RMC. (...) Il n'y a pas de revanche, je ne suis plus en colère. C'est une revanche pour mon frère car on en a beaucoup chié. Ma mère doit être aux anges. Ça aussi, c'est pour elle. Je ne le fais pas pour donner une leçon, mais si ça peut servir d'exemple aux jeunes qui sont dans la galère. » Après la pluie, Henique espère désormais profiter du beau temps et continuer sur sa lancée. A 29 ans, celle qui s'entraîne à Marseille peut logiquement rêver à de belles choses, à deux ans des Jeux Olympiques 2024 à Paris.