Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 09 décembre 2020 à 17h03
Plus de la moitié des échantillons d'urine prélevés lors des Jeux Olympiques de Sotchi en 2014 vont être une nouvelle fois analysés pour déceler d'éventuels cas de dopage.
En charge du programme antidopage du Comité International Olympique depuis 2018, l'Agence de Contrôles Internationale (ITA) se lance dans une procédure sans précédent. Plus de la moitié des échantillons d'urine prélevés à l'occasion des Jeux Olympiques de Sotchi, marqués par un scandale de dopage initié par l'Etat russe, vont subir un réexamen dans les semaines à venir. L'ITA compte tirer parti des « progrès techniques » concernant la détection des substances dopantes dans le but d'« identifier des violations des règles antidopage » qui n'ont pas pu l'être avec les techniques employées à l'époque, notamment liées à l'utilisation de stéroïdes et d'hormones.
Un réexamen qui concernera tous les pays et toutes les disciplines
Si les Jeux Olympiques de Sotchi avaient mis en lumière les déviances du sport russe concernant le dopage, cette nouvelle procédure se veut plus large. En effet, l'ITA compte s'intéresser à « toutes les nationalités et tous les sports » concernés par cette édition 2014 des JO d'hiver. Un réexamen qui restera tout de même ciblé avec l'agence qui compte tirer parti des « renseignements collectés » lors des six dernières années pour faire le tri quant aux échantillons qui devront être une nouvelle fois analysés. Dans le cas où les résultats permettraient de déceler de nouveaux cas de dopage, l'ITA se chargera elle-même d'ouvrir les procédures pouvant mener à des sanctions. Une procédure qui fait suite à celles lancée concernant les Jeux de Pékin en 2008 et ceux de Londres en 2012, qui avaient permis de déceler plus d'une centaine de cas de dopage.