Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 21 mai 2024 à 16h44
En quête d'un septième titre mondial chez les -63kg ce mardi à Abu Dhabi, Clarisse Agbegnenou s'est finalement contentée de la médaille de bronze, après avoir gagné ses deux combats de repêchage.
Clarisse Agbegnenou a déjà remporté six médailles d'or dans des championnats du monde et deux médailles d'argent durant sa carrière. Elle n'avait encore jamais décroché de médaille de bronze. C'est chose faite depuis ce mardi. La championne olympique des -63kg était venue à Abu Dhabi pour décrocher un septième titre mondial, mais elle devra se contenter de la troisième place. Eliminée en quarts de finale par la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, n°1 mondiale (éliminée ensuite en demies par la Néerlandaise Joanne van Lieshout), Clarisse Agbegnenou (9eme mondiale) a retrouvé ses esprits pour remporter ses deux combats de repêchage. Elle a d'abord dominé la Croate Iva Oberan (21eme mondiale) grâce à deux waza-ari, puis a battu la Slovène Andrea Leski (7eme) grâce à une accumulation de pénalités.
Neuvième médaille mondiale pour Agbegnenou
« Je savais que ça n'allait pas être simple, j'ai réussi. Je ne suis pas très contente de mon résultat, mais j'étais très contente de mon état physique aujourd'hui, a réagi la judokate au micro de La Chaîne L'Equipe. C'est de bon augure. J'ai été tranchante, il faut juste que je règle quelques petites choses pour ne pas perdre bêtement, laisser passer une finale. Je suis énervée contre moi-même, mais c'est bien, c'est ce qu'il faut. Je vais garder cette rage pour dans deux mois. Cette médaille a de la valeur, c'est une médaille mondiale. Depuis des années je suis sur le podium aux championnats du monde, toujours là. » A 31 ans, Clarisse Agbegnenou s'offre en effet sa neuvième médaille en championnats du monde, onze ans après la première (argent à Rio en 2013), preuve de sa longévité. Après son élimination en quarts de finale lors des championnats d'Europe en novembre dernier, ce relatif "échec" aux championnats du monde peut toutefois interroger à un peu plus de deux mois des Jeux Olympiques de Paris. Mais nul doute que cette "rage" intérieure va motiver la native de Rennes pour décrocher l'or olympique à Paris.