Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 18 février 2023 à 23h35
Alors que le judo français est secoué par les tensions entre Clarisse Agbégnénou et la Fédération Française, le club de Champigny a tenu à apporter son soutien à la championne olympique des moins de 63kg, où elle est licenciée.
Le judo français se serait sans doute privé de tels remous. Ce vendredi, après de longs mois d'absence pour cause de maternité après son titre olympique des moins de 63kg à Tokyo en 2021, Clarisse Agbégnénou a retrouvé les tatamis en compétition. Mais, à l'occasion du Grand Slam de Tel Aviv, la judokate française s'est présentée sans son entraîneur Ludovic Delacotte sur la chaise. Refusant de porter le judogi officiel des équipes de France fourni par adidas pour porter une tenue de son partenaire personnel, la marque japonaise Mizuno, Clarisse Agbégnénou a été sanctionnée par la Fédération Française de judo (FFJDA). Alors que David Douillet a pris fait et cause pour cette dernière, le Red Star Champigny est sorti de son silence au travers d'un message de son président Philippe Sudre publié sur la page Facebook officielle du club francilien.
Sudre s'en prend à la fédération
Confiant que ce tournoi devait être pour Clarisse Agbégnénou « une reprise sereine et formative dans sa préparation pour Paris 2024 », le président du RSC Champigny Judo a assuré que sa judokate était dans son bon droit. « Clarisse a choisi son équipementier, en avait-elle le droit ? Oui, car aucune convention le liant à la Fédération n'avait été signée, assure Philippe Sudre sur le réseau social. Alors devait-on lui supprimer son coach la veille de la compétition ? Lui envoyer des messages 'menaçants', certainement pas. Il eût été convenable et respectueux de lui dérouler le 'tapis rouge', de mettre Clarisse dans les meilleures conditions. N'est-ce pas de la responsabilité de la Fédération que de protéger ses sportives. » Alors que la championne olympique pourrait être convoquée devant un conseil de discipline, le patron du RSC Champigny Judo assure que ce serait « une honte » vis-à-vos d'une « femme émancipée, une maman en harmonie avec sa famille, une championne d'exception et une athlète exemplaire ». La balle est dans le camp de Stéphane Nomis et de la FFJDA.