Judo : Douillet prend le parti de la fédération face à Agbégnénou

Judo : Douillet prend le parti de la fédération face à Agbégnénou©Panoramic, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 18 février 2023 à 18h00

Alors qu'un conflit a éclaté entre la Fédération Française de judo et Clarisse Agbégnénou concernant le judogi que la championne olympique souhaite porter en compétition, David Douillet s'est rangé du côté de la fédération.

David Douillet n'est pas tendre avec Clarisse Agbégnénou. En marge du Grand Slam de Tel Aviv, son premier tournoi depuis les Jeux de Tokyo, la championne olympique des moins de moins de 63kg a défrayé la chronique. Alors que la Fédération Française de judo (FFJDA) est sous contrat avec la marque allemande adidas, la native de Rennes a fait le choix de porter en compétition le judogi fourni par son partenaire personnel, la marque japonaise Mizuno. En conséquence, la FFJDA n'a pas autorisé son entraîneur Ludovic Delacotte à être à ses côtés lors de ses combats. Une situation sur laquelle David Douillet s'est exprimé ce samedi dans le cadre de l'émission « Les Grandes Gueules du Sport » sur RMC. L'ancien double champion olympique a pris position pour la fédération pour des raisons économiques. En effet si elle est « bien gérée depuis des années », David Douillet assure qu'elle « n'est pas une fédération riche ». « Il n'y a pas de gros partenaire à la fédération de judo. On compte les sous, sou par sou, a-t-il rappelé. Les budgets attribués aux équipes de France sont contraints, serrés. »


Douillet : « On n'est pas comme au tennis »

Pour David Douillet, la position prise par Clarisse Agbégnénou met la FFJDA dans une position difficileà tenir. « Les partenaires fédéraux misent sur l'aura, la publicité, la notoriété de l'équipe de France et des résultats du judo. Cette notoriété se traduit par une masse financière qui sert à équiper les athlètes, à les faire voyager, à les préparer, etc, a-t-il expliqué au micro. On n'est pas comme au tennis, où tu es obligé de tout payer, notamment les déplacements, les entraîneurs, les hôtels. La fédération de judo paye tout grâce à ses partenaires. » Aux yeux de l'ancien double champion olympique, seule la négociation permettra de sortir de cette impasse. « Tu ne peux pas avoir profité du système pendant toute ta progression et dire une fois que t'es au firmament : 'Moi j'ai beaucoup plus d'argent, je représente beaucoup plus, que les autres se débrouillent' », tonne-t-il. Pour conclure son propos, David Douillet a suggéré que Clarisse Agbégnénou « se débrouille toute seule ». Le message est passé.

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