Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 17 février 2023 à 11h49
Le Parisien révèle ce vendredi que Clarisse Agbégnénou s'est vue privée d'entraîneur et d'aides financières par la Fédération française de judo en raison d'un désaccord concernant son kimono.
A un an et demi des Jeux Olympiques de Paris, la championne olympique de judo Clarisse Agbégnénou est au cœur d'une affaire dont elle se serait bien passée. La championne de 30 ans, qui revient tout juste à la compétition après avoir donné naissance à sa fille Athéna en juin dernier, est à Tel Aviv cette semaine pour y disputer le Grand Slam. Mais « Gnougnou » se retrouve sans entraîneur, et elle a également été privée de l'aide financière de la Fédération, qui provient en grande partie de l'Agence nationale du sport, et donc de l'État, comme le révèle Le Parisien ce vendredi. La raison ? La championne veut porter le kimono de la marque Mizuno, l'équipementier avec qui elle s'est engagée, alors que la Fédération française est sponsorisée par Adidas.
Agbégnénou voulait faire comme Riner
Le quotidien s'est procuré un mail envoyé jeudi par le DTN Sébastien Mansois à la championne olympique des moins de 63 kilos : « Nous te rappelons que la tenue de combat de l'équipe de France, fournie, par l'encadrement, est obligatoire dans le cadre du grand slam de Tel Aviv, comme dans toutes les compétitions dans lesquelles tu es engagée au titre de l'équipe de France (...) Nous ne doutons pas que tu vas respecter ces règles, mais préférons te rappeler qu'en cas de manquement, il ne serait pas envisageable pour la Fédération de maintenir de son côté ses engagements prévus dans la convention, dont l'accompagnement de ton projet individuel. » En portant son kimono Mizuno, Clarisse Agbégnénou voulait faire comme Teddy Riner, la légende du judo français, qui avait obtenu en 2017 le droit d'avoir son propre kimono, lorsqu'il s'était engagé avec Under Armour. A l'époque, la marque américaine ne fabriquait pas de kimonos, donc il portait celui de l'équipe de France, avec le logo de la marque au-dessus. Depuis 2021, il porte la tenue Fight Art, la marque qu'il a lancée. Mais la Fédération a visiblement choisi de faire autrement avec sa championne olympique.
Agbégnénou battue en quarts
Vêtue de son kimono Mizuno, Clarisse Agbégnénou a été battue en quarts de finale par l'Australienne Katharina Haecker après avoir écopé de trois pénalités. Elle devra donc passer par les repêchages pour éventuellement décrocher une médaille de bronze.