Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 18 février 2023 à 12h15
Ludovic Delacotte, le nouveau coach de Clarisse Agbegnenou, n'était pas présent au côté de celle-ci pour son grand retour sur les tatamis, car la jeune trentenaire - et maman - a refusé de porter le kimono officiel des Bleus.
Clarisse Agbegnenou monte au créneau et insiste pour défendre le droit de porter le kimono qu'elle veut, cette affaire qui fait grand bruit dans le monde du judo français au Grand Chelem de Tel-Aviv, où la championne olympique a révélé que les aides de la Fédération lui avaient été coupées après avoir revêtu un kimono d'un équipementier concurrent à celui de l'équipe de France. "C'est inadmissible, je ne laisserai pas passer ça, tonne la jeune maman (pour RMC Sport). On ne me respecte pas. Teddy Riner fait ce qu'il veut, il a un kimono dans lequel il se sent à l'aise. C'est un outil important pour gagner. Moi, on m'en empêche. (...) C'est mon métier qu'ils mettent en péril et je ne laisserai pas passer. J'appellerai les gens qu'il faut, et s'il faut que ça aille en justice, on ira en justice. Mais je ne laisserai pas passer."
Alors que Clarisse Agbegnenou, battue en quarts de finale puis en repêchages (-63 kg), participait à sa première compétition depuis son titre olympique en juillet 2021 puis sa maternité, le président de la Fédération n'a d'autre choix que de réagir et tenter de calmer le jeu : "On doit s'asseoir et écrire un contrat. On lui a proposé une convention très honnête, qui représente des montants certains et qui correspond à un quart du budget de l'équipe de France féminine. Donc elle ne peut pas dire qu'on ne la respecte pas." Stéphane Nomis assure que le dossier avance et que la Fédération n'est pas là pour bloquer, tout en rappelant avoir indiqué deux fois à son athlète qu'il était impossible de porter un concurrent du sponsor fédéral (Adidas, en l'occurrence, face à Mizuno) sans son aval.