Mondial 2021 (H) : Les réactions tricolores après la victoire face à la Hongrie

Mondial 2021 (H) : Les réactions tricolores après la victoire face à la Hongrie©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le jeudi 28 janvier 2021 à 00h29

Découvrez les réactions tricolores après la victoire de l'équipe de France (35-32 ap) dans son quart de finale du Mondial 2021 face à la Hongrie.

Romain Lagarde (arrière gauche de l’équipe de France, au micro de beIN Sports)

« Il y a beaucoup de plaisir et on est heureux. On a travaillé depuis le 30 décembre à la Maison du Handball et on voit que le travail aboutit et marche. On s’est battus pendant 70 minutes, je dois prendre cet intervalle à la fin du match mais j’ai réussi à me remettre dedans sur la prolongation. Le travail de l’équipe a été monstrueux pendant 70 minutes. J’avais envie de me racheter de cette action, je me suis donné à 100% durant la prolongation. On met la tête et c’est comme ça qu’on continue. On a souffert pareil pendant le Tour Préliminaire et le Tour Principal donc on sait que ça va être dur sur tous les matchs. Maintenant, on a une demi-finale à jouer. On a été bien patients car le 7-1 a fait mal au moral. On a su rebondir et c’est ça qui est important. Je pense qu’on a montré que cette équipe, même menée, peut revenir et aller chercher la gagne. »

Michaël Guigou (ailier gauche et capitaine de l’équipe de France, au micro de beIN Sports)

« C’était dur mais il y a eu un petit relâchement après le gros match face au Portugal. Les deux jours de repos, c’est difficile à gérer quand on est dans un rythme à jouer tous les deux jours. C’est vrai que, d’entrée, ça a été très compliqué. On a essayé de s’accrocher aux branches, de faire le maximum de ce qu’on pouvait faire. Eux, ils étaient en confiance, leur gardien était en confiance, c’est tout ce qu’on ne voulait pas. Petit-à-petit, on est revenu dans le match. Si on nous avait dit après les deux matchs face à la Serbie qu’on en serait là, on n’y aurait pas forcément trop cru mais on a travaillé, on a cru en nous et je suis très heureux, très fier de l’équipe. Les deux ou trois ballons qu’on jette à la fin du match, c’est un mélange de tout. A la fin, il manquait un peu d’énergie, il y a Timothey N’Guessan qui se blesse, Romain Lagarde qui a beaucoup enchaîné les duels, on perd des ballons trop rapidement. Malgré tout, je pense qu’on a grandi dans la gestion des ballons. Tous les matchs qu’on a eus, à part le Portugal et la Norvège, ont été accrochés. On a soit sorti les bonnes défenses, soit les bons arrêts, les bonnes dernières attaques et les bons derniers tirs. Ça, c’est forcément crucial quand on arrive dans les matchs couperet. »

Valentin Porte (arrière droit de l’équipe de France, au micro de beIN Sports)

« Dans le vestiaire, après le match à Créteil face à la Serbie, on ne donnait pas forcément très cher de notre peau au fond de nous. Si on m’avait dit qu’on allait faire sept victoires en sept matchs, je n’y aurais pas cru du tout. C’est beau le sport, il peut se passer de belles choses et, ce soir (mercredi), il s’est encore passé de très belles choses. Ça a été un travail de longue haleine. Le début de match a été catastrophique, c’est peu de le dire. L’équipe n’a rien lâché, on est revenus, on n’était pas loin à la mi-temps. On s’est dit avec Nicolas Tournat, Hugo Descat et même avec Yann Genty, qu’il fallait remettre un petit coup d’accélérateur dessus. C’est notre rôle de seconde lame de remettre un petit coup comme ça à la mi-temps. Ça a été chose faite, on a remis beaucoup d’activité. Je veux remercier les quatre qui sont en tribunes parce qu’ils font peut-être plus de bruit que les deux bancs réunis. C’est aussi pour eux, on est une équipe de 20 joueurs présents. Merci à eux pour leur soutien indéfectible. Je ne sais pas ce qui fait qu’on est aussi costauds dans la tête. C’est peut-être notre passé, la compétition de l’an passé qui ne s’est pas bien déroulée, les 2 matchs face à la Serbie durant lesquels on passe un peu pour des Guignols. Tout ça fait qu’on n’a plus envie de revivre ça et d’exploiter au maximum notre potentiel technique, tactique et mental. On ne se pose même pas de questions. A 9-3, on prend un coup sur la tête mais on ne panique pas. Je ne sens pas une équipe paniquée et c’est plutôt une bonne nouvelle pour la suite car ce seront des matchs qui vont se jouer sur le terrain mais beaucoup au mental. On verra mais c’est déjà une bonne chose si on a ça. »

Guillaume Gille (entraîneur de l’équipe de France, au micro de beIN Sports)

« On était venus avec l’idée de rentrer dans ce dernier carré. On savait la difficulté de la tâche face à ces Hongrois et, plus largement, ça valide notre parcours. Je crois que depuis le début de cette préparation, avec la configuration dans laquelle nous sommes, les difficultés qu’on a pu rencontrer, ce groupe s’est forgé dans la douleur, en trouvant des solutions parfois assez difficiles mais on a toujours réussi à trouver la lumière. Ça valide ce travail, l’engagement des garçons à vouloir refuser la défaite, à vouloir continuer de grandir et d’avancer. Je ferai ressortir l’état d’esprit. Il y a dans cette équipe encore beaucoup de choses à parfaire, beaucoup d’imperfections, encore de très grandes variations dans la performance. Mais il y a cet état d’esprit et cette envie de se confronter. C’est un groupe qui aime la compétition et qui se bagarre pour ça. C’est ce que je retiens de ce Mondial jusqu’à présent. Sur ce match en particulier, il a fallu beaucoup se casser la tête pour pallier les blessures, pallier aux performances par moment compliquées de certains. Mais on a aussi, avec le staff, à continuer de réfléchir aux alternatives possibles jusqu’à trouver celle qui nous a permis de l’emporter. Je suis aussi content de cela. Le fait que Luka Karabatic ne reprenne pas, c’était lié à un souci qu’il a ressenti durant le match. Là-aussi, pas beaucoup de précision mais quelque chose qui était suffisamment important pour l’empêcher de revenir sur le terrain. On paye un lourd tribut à la suite de ce match au niveau des blessures. Il reste à confirmer la gravité des soucis physiques mais c’est certain qu’en voyant Timothey N’Guessan et Luka Karabatic sur le banc dans les moments importants, on se rend bien compte que la suite risque d’être compliquée pour eux. On va rester optimistes, positifs, faire travailler notre staff médical en espérant les récupérer dès que possible. »

Vos réactions doivent respecter nos CGU.