Rédaction Media365, publié le mardi 28 novembre 2023 à 10h55
Le France-Angola du 30 novembre prochain marquera l'entrée en lice des Bleus championnes olympiques et vice-championnes du monde dans ce Mondial féminin co-organisé par le Danemark, la Norvège et la Suède qui débutera mercredi. A l'aube de ces Jeux de Paris 2024 qui constitueront le rendez-vous numéro 1 de l'année prochaine pour son équipe comme pour lui, Olivier Krumbholz (65 ans) disputera son dernier Championnat du monde. Mais le sélectionneur n'y accorde pas une grande importance.
Olivier Krumbholz, comment abordez-vous ce Championnat du monde qui sera votre dernier ?
Comme n'importe lequel (il sourit). Ce n'est pas trop ça qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est que c'est un Mondial pré-olympique, un Mondial dans les pays nordiques. Donc on sait que l'on va subir une grosse pression. Après, on est quand même contents d'aller dans des pays où le handball a une place très importante. Il y a aura du monde dans les salles, il y aura beaucoup de médias. C'est intéressant, mis si on n'est pas très forts mentalement et physiquement, ça va être très difficile. Mais ce sont deux qualités de l'équipe de France. Soyons déjà concentrés pour nous exprimer avec agressivité et montrer qu'il y a cette saison dans cette équipe une grosse détermination et surtout qu'on monte en charge et qu'on est de mieux en mieux. Il faut donc que l'on voit des progrès en équipe de France. Est-ce que ça suffira ? Ça, je ne sais pas.
Quel est le risque majeur qui guette l'équipe de France lors de ce Mondial ?
Il y en a beaucoup, mais le risque principal, c'est d'avoir un petit peu de stress, notamment en entrée de compétition. Car l'enjeu est suprême, qu'il va y avoir du monde et énormément d'attente au niveau du sport français à propos des champions olympiques sortants. Maintenant, passé un premier match où il y aura peut-être un peu de tension et de stress, l'enjeu et l'ambiance doivent jouer pour nous. Et on a bien l'intention de faire la compétition du siècle avec un engagement au-delà du raisonnable, mais maîtrisé quand même.
Ce Mondial sert-il avant tout de tremplin à vos yeux pour les Jeux de Paris ?
Il faut aller étape par étape. Cette compétition est une compétition importante dans laquelle il y a la possibilité de faire quelque chose. Il faut jouer sa chance jusqu'au bout dans ce Championnat du monde, mais c'est sûr qu'un des éléments essentiels de la saison, ça va être de se servir de tout ce qu'il y a dans cette saison pour être au top du top cet été. Mais en aucun cas le fait que le moment ultime ce sont les Jeux olympiques cet été doit nous donner des excuses pour ne pas être performant sur ce Mondial. Il est bien évident que si l'on fait un bon résultat au niveau du Mondial, ça nous donnera confiance. Après, si on n'en fait pas un bon, on s'en servira aussi, et ça sera une alerte très forte qui nous demandera de redoubler d'efforts pour être prêt au cours de l'été.
Propos recueillis par Coumba Niang