Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 13 décembre 2024 à 22h10
Au terme d'une demi-finale marquée par des difficultés offensives, les Bleues se sont inclinées face au Danemark (22-24).
Implacable depuis le début de l'Euro 2024, l'équipe de France est tombé sur un os appelé Danemark. Moins efficaces qu'habituellement en attaque, les Tricolores ne sont pas parvenues à se qualifier pour une troisième finale continentale. Les Bleues n'ont pas pris cette rencontre du bon pied. En effet, après avoir vu les défenses prendre le pas sur les attaques pendant les trois premières minutes, ce sont les Danoises qui ont trouvé des solutions pour tromper la vigilance de Laura Glauser (8 arrêts à 29% d'efficacité). Andrea Aagot (3 buts sur 4 tirs) a ainsi pu mettre fin à cette disette et lancer le Danemark. Après l'égalisation de Laura Flippes (3 buts sur 4 tirs), ce sont les Scandinaves qui ont créé le premier écart grâce à Anne Mette Hansen (7 buts sur 10 tirs) et Helena Elver (3 buts sur 5 tirs). Grâce Zaadi (3 buts sur 6 tirs) a alors pris ses responsabilités pour ramener les Bleues à hauteur. Toutefois, l'attaque tricolore s'est montrée patraque dans cette première période assez fermée. Ce qui a fait les affaires du Danemark, qui a pu faire la course en tête avec un écart d'abord oscillant entre une et deux longueurs. Au quart d'heure de jeu, profitant d'un nouveau trou d'air offensif des Bleues, Mie Højlund (5 buts sur 6 tirs) puis Andrea Aagot ont permis aux Danoises de prendre une marge de trois unités pour la première fois dans cette demi-finale. Jasper Jensen a alors opté pour le jeu à sept en attaque, faisant sortir sa gardienne.
Kristensen a fait très mal aux Bleues
Ce qui a posé bien des problèmes aux Tricolores. La fin du premier acte a toutefois vu les Bleues retrouver de l'allant en attaque, avec Sarah Bouktit (2 buts sur 4 tirs) puis Orlane Kanor (1 but sur 2 tirsà qui ont pu ramener leur équipe à une seule longueur. Toutefois, Anne Mette Hansen a eu le dernier mot pour permettre au Danemark de retrouver les vestiaires avec deux buts d'avance. La deuxième mi-temps a démarré sur des bases similaires, avec l'attaque tricolore en manque de précision. Toutefois, de l'autre côté du terrain, Hatadou Sako (3 arrêts à 47% d'efficacité) a été lancée dans la cage tricolore. La gardienne de Györ a pris l'ascendant, gardant sa cage inviolée pendant dix minutes. Ce qui a offert des munitions à l'attaque tricolore. Laura Flippes puis Pauletta Foppa ont inscrit trois buts coup sur coup pour permettre à l'équipe de France de recoller. Léna Grandveau (1 but sur 4 tirs) a alors eu le ballon pour donner l'avantage aux Bleues pour la première fois du match. Toutefois, la Messine a échoué contre Anna Kristensen (16 arrêts à 43% d'efficacité). Les Tricolores ont alors vu leur jeu se déliter face à une défense danoise étagée qui s'est avérée problématique pour les protégées de Sébastien Gardillou. Rikke Iversen (3 buts sur 3 tirs) et ses coéquipières n'ont pas laissé passer l'offrande pour s'envoler à nouveau au tableau d'affichage.
Les Bleues à la peine en attaque
Là-encore, le jeu à sept en attaque a fait merveille pour les Scandinaves avec un 6-0 en l'espace de huit minutes qui a mis un énorme coup derrière la tête des Tricolores. N'ayant plus rien à perdre, elles ont entamé une révolte avec Estelle Nze Minko (1 but sur 5 tirs) puis Laura Flippes qui ont profité des erreurs adverses puis Laura Glauser, revenue dans le but, qui a mis en échec Trine Jensen (0 but sur 2 tirs). La gardienne tricolore a offert à ses coéquipiers des opportunités de réduire l'écart dans les dix dernières minutes et instillé le doute dans l'attaque danoise, qui a multiplié les erreurs. Sauf que les Tricolores n'ont pas été irréprochables quand Anna Kristensen leur a fait des misères dans le but danois. Malgré cela, les vice-championnes olympiques se sont rapprochées à deux buts avec trois minutes à jouer. Le Danemark a ressorti la carte du jeu à sept en attaque pour trouver des solutions. Un choix qui s'est avéré payant. Les Scandinaves l'emportent de deux longueurs (22-24) et auront droit à une revanche de la finale 2022 contre la Norvège. Les Bleues pourront regretter un trou d'air coupable en début de deuxième période qui leur coûte l'espoir d'un deuxième titre européen. Elles auront toutefois l'occasion de terminer la compétition sur une bonne note face à la Hongrie lors de la petite finale.