Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 01 novembre 2024 à 14h30
Alors que la région de Valence est meurtrie après de violentes inondations, le Circuit Ricardo-Tormo ne sera pas le théâtre de la dernière manche du championnat du monde MotoGP. Alors que plusieurs pilotes ont confié leurs réticences, la décision de changer les plans a été prise.
La pression imposée par les pilotes a fonctionné. Le 17 novembre prochain, le championnat du monde devait connaître son dénouement lors du Grand Prix de Valence. Or, la région a récemment été touchée par de violentes inondations qui ont fait de très nombreuses victimes et d'importants dégâts matériels. Les infrastructures, notamment routières, n'ont pas résisté à l'image des voies d'accès au Circuit Ricardo-Tormo. Dès lors, plusieurs points de vue ont émergé dans le paddock MotoGP. Alors que le détenteur des droits commerciaux Dorna Sports est resté muet, le président de la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM) a créé un début de polémique en assurant qu'une décision autre que le maintien de l'épreuve sera « pire » car « l'économie en souffrira ». Du côté des pilotes, le premier à prendre la parole a été Marc Marquez. Le sextuple champion du monde dans la catégorie reine avait assuré face à la presse ce jeudi que « ça n'a pas de sens de commencer à réparer cela alors que beaucoup de personnes n'ont plus de maison ».
Bagnaia avait pris position
Le natif de Cervera avait ajouté ne pas croire que le Grand Prix de Valence devait avoir lieu « d'un point de vue éthique ». Mais ce qui a sans doute fait le plus bouger les lignes est la sortie médiatique de Francesco Bagnaia. « Je crois que, quoi qu'il en soit, ça n'est pas juste de courir à Valence, alors on verra, a affirmé le double tenant du titre dans des propos recueillis par le magazine britannique Autosport. J'espère vivement qu'ils vont prendre en considération le fait qu'au niveau éthique, par rapport à ce qui se passe, ça n'est pas la bonne situation, ça n'est pas la chose correcte à faire. Même si ça doit me coûter mon objectif le plus grand, qui est de gagner le titre, moi je ne suis pas disposé à courir à Valence. » Alors que l'ensemble des événements sportifs prévus dans la région ont été reportés ou déplacés, les dirigeants de Dorna Sports ont réalisé que maintenir à la date prévue ou reporter d'une semaine le Grand Prix de Valence n'était pas envisageable.
Quatre circuits en lice pour remplacer Valence
« Après avoir soigneusement évalué l'impact positif potentiel d'une course MotoGP à Valence à des dates retardées par rapport à l'assurance qu'aucune ressource ne soit détournée des efforts de réparation par la présence du MotoGP, le championnat et les autorités locales en sont venus à la décision d'annuler le Grand Prix de Valence 2024 », a annoncé dans un communiqué le détenteur des droits commerciaux du championnat. Cette annulation ne signifie toutefois pas que la saison 2024 s'achèvera à Sepang ce week-end. « Les fans du monde entier, nos pilotes et le paddock méritent une finale sportive pour la saison 2024, et une qui peut apporter une contribution clé au soutien des régions dans lesquelles nous roulons », assure Dorna Sports. Selon les informations d'Autosport, quatre circuits tiennent la corde pour remplacer Valence au calendrier, même si cela devrait aller de paire avec un changement de date au vu des délais nécessaires à un tel changement. Il s'agit de Losail (Qatar), Jérez de la Frontera, Montmelo (Espagne) et Portimão (Portugal). Une décision devrait ainsi être prise dans les jours à venir.