Enfin, le suspense est (un peu) revenu

Enfin, le suspense est (un peu) revenu ©Icon Sport, Media365

Clément Pédron, Media365, publié le mardi 31 décembre 2024 à 21h00

À deux courses de la fin du championnat, Max Verstappen a décroché son quatrième titre de champion du monde et rejoint Alain Prost et Sebastian Vettel au palmarès de la discipline. Si le Batave s'est rapidement détaché au classement des pilotes avec sept victoires lors des dix premiers Grand Prix, il a tout de même dû s'employer sur la fin.

Tous les fans de la Formule 1 y compris sans doute une bonne partie de la grille ont dû soupirer d'avance en voyant que le nom du vainqueur du Grand Prix était sensiblement le même d'un week-end à l'autre. Tous ont sans doute imaginé une nouvelle année sans réel suspense, avec McLaren pas encore dans la course, Mercedes à l'agonie et Ferrari encore plombé par des erreurs stratégiques ici ou là. Et surtout, une écurie Red Bull archi dominatrice. Ne nous le cachons pas, on y a tous pensé en voyant Max Verstappen gagner sept des dix premiers Grand Prix (Bahreïn, Arabie saoudite, Japon, Chine, Émilie Romagne, Canada, Espagne). C'est alors que tout s'est déréglé.

D'abord, la RB20, dessinée par Adrian Newey, a régressé et ce, dès le 30 juin dernier lors de la manche autrichienne, sur les terres de l'écurie. Moins rapide en ligne, moins maniable dans les virages, plus difficile à contrôler voire impossible à maîtriser, la monoplace au taureau sur-vitaminé n'a en plus pas bénéficié d'améliorations à la hauteur des espérances. L'affaire Christian Horner n'a pas aidé non plus. Visé par une enquête interne pour comportements inappropriés envers une de ses collaboratrices, le directeur de l'écurie Red Bull a finalement été innocenté mais il est sûr que cette affaire a concentré beaucoup de tensions.

La concurrence a élevé le niveau

Pendant que Red Bull errait (un peu) comme une âme en peine, à la recherche de la bonne formule, les autres écuries, elles, ont progressé. Et notamment une parmi toutes les autres : McLaren. L'écurie britannique a énormément travaillé sur tous les aspects de sa monoplace pour faire d'elle la plus rapide, maniable et agile du plateau. Et cette progression a permis à l'équipe basée à Woking de s'offrir le champion constructeurs grâce à ses deux pilotes d'exception (Lando Norris et Oscar Piastri). Dans le même temps, Ferrari et Mercedes ont également progressé et leurs monoplaces ont été plus à l'aise sur les circuits de milieu de saison. Pendant la période de disette de Max Verstappen (10 courses entre 30 juin et 27 octobre), les deux écuries ont partagé les victoires (3 victoires de Mercedes, 3 pour Ferrari et aussi 4 pour McLaren). Malmené, Red Bull a quand même réussi à retrouver quelques couleurs pour permettre au Batave de s'adjuger le titre avec deux autres victoires au Brésil et au Qatar. Mais la concurrence a été un plus rude (7 vainqueurs différents en une saison, une première depuis 2012) et la saison 2025 s'annonce encore plus palpitante.

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