Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 27 février 2021 à 11h27
Alors que All-Star Perche se déroule à Clermont ce week-end, Renaud Lavillenie entend concrétiser sa belle forme physique.
La semaine passée, il a fondu en larmes après sa troisième place aux Championnats de France en salle. Avec une perche de 5,66 m, Renaud Lavillenie avait été devancé par son frère Valentin, sacré pour la première fois. Evidemment ravi pour son cadet, était « juste déçu et frustré d'être passé totalement au travers ». « C'est le cas de le dire : à travers ma compétition et à travers mes plus grosses perches. Il y avait de l'impuissance. Je me suis retrouvé comme un con alors que j'avais des super sensations. C'est tout le paradoxe de la perche, toujours difficile à comprendre de l'extérieur, un paramètre qui t'empêche de tout aligner alors que tu fais tout bien », éclaire le champion olympique 2012 dans L'Equipe, samedi.
Lavillenie et les spécificités de la perche
« Concrètement, le saut à la perche se fait en trois dimensions : il faut aller haut mais aussi aller vers l'avant pour ne pas retomber sur la barre. Passer au travers de sa perche, c'est quand elle ne fait qu'avancer et n'envoie pas assez vers le haut, détaille Renaud Lavillenie. À Miramas, à 5,80 m, j'ai pris une perche avec laquelle j'ai fait 6 m à Tourcoing (6,02 m, le 31 janvier) mais elle était beaucoup trop souple. J'en ai donc pris une plus grosse, que je n'avais plus utilisée depuis 2016, avec laquelle j'avais passé 6,08 m. Et pareil, je fais des noeuds avec ! »
Lavillenie : « Je me mets une pression personnelle importante »
Lavillenie veut réagir ce samedi sur le All-Star Perche à Clermont qui est « son » meeting. « J'y ai toujours eu des résultats au maximum de mes moyens (notamment 5,93 m et 5,94 m en 2018 et 2020). Je ne vais pas m'y autoriser la moindre défaillance, estime le Français de 34 ans. Je me mets une pression personnelle importante. J'ai besoin de ça pour me révolter et ne pas refaire d'erreurs. En plus, c'est la dernière compète avant Torun, où je ne veux pas aller faire de la figuration. Je sais ce que je fais à l'entraînement, ce que j'ai fait en compétition il y a un mois quand j'étais moins bien. J'attends au minimum de moi 5,90 m. Et, en fonction du concours, je pourrai limite faire la gueule si je ne fais pas 6 m. » En l'absence de Duplantis et Kendricks, Lavillenie sera le grand favori. Le 31 janvier, l'athlète tricolore a franchi 6,02 m à Tourcoing, sa première barre à plus de 6m depuis le 18 mars 2016.