Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 10 février 2022 à 10h46
Malgré une préparation pratiquement réduite à néant en raison du contexte sanitaire, l'équipe de France a fait un petit malheur en octobre dernier lors des Mondiaux, à l'image d'une Barbara Barthet auréolée de trois titres. Retour avec le vice-président de la fédération française du sport-boules Yves Piriac sur le carton des Bleus.
Cinq médailles d'or sans avoir pu ou presque préparer l'événement. Il fallait le faire, les Bleus l'ont fait. C'est en effet un petit exploit que l'équipe de France a réussi en octobre dernier lors des Mondiaux conjugués de Martigues et Alassio (Italie). Et que dire de la nouvelle prestation XXL de la cheffe de file du sport-boules féminin en France Barbara Barthet, qui s'est offert le luxe d'ajouter trois sacres de plus à sa collection dans ce même contexte sanitaire ayant obligé les Tricolores à se présenter face aux éternelles nations rivales que sont la Slovénie, l'Italie et la Croatie sans la moindre compétition dans les jambes. Quatre mois après, Yves Piriac est encore impressionné. « Par rapport au fait que les autres nations n'ont pas eu le handicap que nous avons eu, à savoir pas de saison du tout ni de rencontres sportives, c'est quand même un sacré bon résultat », note le vice-président de la fédération française de sport-boules (FFSB), pas près d'oublier la performance de ses représentants et qui lui a valu beaucoup de félicitations des hautes instances.
Les félicitations de la Ministre des Sports
« Ce résultat, qui fait partie des très bons résultats, même s'il y en a eu de plus forts encore, mérite d'être souligné car on avait quand même un handicap, qu'on le veuille ou non, car mettre des athlètes de l'équipe de France en opposition entre eux, ce n'est pas la même chose que de rencontrer d'autres nations sur des compétitions internationales. Dans ce contexte, c'est une première. Nous avons d'ailleurs reçu les félicitations de la Ministre des sports (Roxana Maracineanu) et du directeur du ministère Gilles Quénéhervé. » Triple médaillée d'or sur ces derniers Championnats du monde en date (aux côtés d'Annaëlle Barazzutti en tir rapide en double, associée à Alexandre Chirat en tir rapide en double mixte et seule sur le tir progressif), Barbara Barthet a encore été l'une des principales héroïnes de l'événement. Yves Piriac ne tarit d'ailleurs pas d'éloge au sujet de la Macônnaise licenciée au club de Saint-Vulbas.
"Barthet, c'est LA star du sport-boules international"
« C'est incontestablement la star du sport-boules international. Elle truste toutes les médailles d'or. Entre Martigues et Alassio, elle fait trois médailles d'or (...) Elle avait déjà été sacrée championne du monde en relais mixte en Chine en 2018. Elle a renouvelé l'exploit avec Alexandre Chirat. Elle a obtenu une deuxième médaille d'or avec l'une de nos grandes espoirs Annaëlle Barazzutti (18 ans) et elle a terminé sur une autre médaille d'or, au tir progressif. Tout ça, pour une reprise et avec ce fameux handicap. » Une préparation tronquée pour ne pas dire nulle qui n'a pas empêché non plus Guillaume Abelfo, de nouveau champion du monde de tir progressif, et le tandem composé d'Enzo Gambini et Matthieu Vercher, titrés en double sur tir rapide, de tirer eux aussi leur épingle du jeu pour parvenir à faire résonner la Marseillaise.
De l'or, mais pas seulement...
« Abelfo dit toujours qu'Alexandre Chirat est le patron de la discipline. Notamment du tir progressif. Mais il n'est pas très loin derrière », rappelle un Yves Piriac une fois de plus bluffé par cette équipe de France que rien n'arrête. « Au contraire des principales nations rivales de la France, nous avons eu une interruption totale. Et ce n'est qu'après la levée du confinement que nous avons pu remettre en œuvre un plan d'entraînement de nos équipes de France. Finalement, on s'en est très bien tiré. Que ce soit sur le Championnat du monde de Martigues ou celui d'Alessio, avec cinq médailles d'or au total, sans compter des médailles d'argent et de bronze. » Du grand art.