Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 12 août 2024 à 10h30
Retour sur les cinq grandes réussites de la délégation française à l'occasion de Paris 2024, du triomphe des rugbymen à la confirmation des volleyeurs en passant par la natation emmenée par Léon Marchand.
Le rugby à 7 a lancé la quinzaine
Il n'y avait sans doute pas meilleure manière de lancer Paris 2024 pour l'équipe de France. A l'issue d'un tournoi débuté piano, avec un nul contre les Etats-Unis, une victoire poussive contre l'Uruguay puis une défaite face aux Fidji, et conclu en apothéose, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont fait chavirer un Stade de France plein comme un œuf et à l'unison derrière son équipe. Grâce à une prestation XXL face aux intouchables Fidjiens, doubles tentants du titre et qui n'avait alors jamais connu la défaite dans le tournoi olympique depuis l'apparition de la discipline à Rio en 2016, les Bleus sont allés chercher la première des seize médailles d'or de la délégation française. Ils ont surtout donné le ton de deux semaines totalement survoltées.
Le VTT à son zénith
C'était le dernier défi de sa carrière en VTT. Frustrée par ses échecs passés et portée par le public venu en nombre à la Colline d'Elancourt, Pauline Ferrand-Prévot a atteint le but qu'elle s'était fixé et pour lequel elle avait tout sacrifié. Partie seule très tôt dans la course et n'ayant jamais faibli, la Rémoise a repoussé sa plus proche poursuivante à quasiment trois minutes avant de passer la ligne d'arrivée les larmes aux yeux. Le lendemain, Victor Koretzky a tout donné pour être au diapason. Seul leader à l'entame du dernier tour, le Biterrois a longtemps cru à la médaille d'or mais Tom Pidcock avait une autre idée en tête. Malgré une crevaison qui l'a repoussé loin, le Britannique a démontré qu'il était le plus fort. C'était toutefois l'argent content pour le pilote français.
La natation emmenée par Marchand
Il était attendu, il n'a pas manqué le rendez-vous. Léon Marchand a emmené avec lui la natation française vers un bilan tout bonnement exceptionnel. Impitoyable sur le 400m quatre nages, le Toulousain a épaté tout le monde, même la légende Michael Phelps en allant chercher le titre sur le 200m papillon puis le 200m brasse en l'espace de deux heures. La quatrième médaille d'or est ensuite venue sur le 200m quatre nages. Entre-temps, il a pu voir Anastasiia Kirpichnikova remporter une très belle médaille d'argent sur le 1500m nage libre et Florent Manaudou écrire son nom dans la légende avec une quatrième médaille olympique consécutive sur le 50m nage libre. Comme la cerise sur le gâteau, le bronze sur le relais 4x100m quatre nages est venu consacrer le collectif tricolore, prêt à construire sur ces fondations en vue de Los Angeles 2028.
Le judo a répondu présent
En première semaine, l'Arena Champ-de-Mars était un passage obligé. En effet, quasiment chaque journée de judo s'est conclue avec au moins une médaille pour la délégation tricolore. Shirine Boukli et Luka Mkheidze ont donné le ton dès le lendemain de la cérémonie d'ouverture. Amandine Buchard, Sarah-Léonie Cysique, Joan-Benjamin Gaba, Clarisse Agbégnénou, Maxime-Gaël Ngayap Hambou et Romane Dicko ont fait vibrer le public tricolore. Il a toutefois fallu attendre pour que la « Marseillaise » retentisse enfin. Et, pour cela, il fallait bien Teddy Riner dans la catégorie des +100kg avec un ippon face à Kim Minjong. Le lendemain, le capitaine des Bleus a pris ses responsabilités face à Tatsuru Saito pour que le titre par équipes reste en France.
Les volleyeurs ont vu double
Eux-aussi étaient attendus lors de Paris 2024. Trois ans après le titre acquis dans le huis-clos de Tokyo, c'est dans l'ambiance volcanique de l'Arena Paris Sud 1 que les Bleus ont conservé leur titre de champion olympique de volleyball. Pourtant, cette perspective était loin quand l'Allemagne menait deux manches à rien lors des quarts de finale. Neuf sets plus tard, tous gagnés avec la manière, la bande à Earvin Ngapeth a marqué en lettres d'or son nom dans l'histoire du volleyball, devenant la troisième nation à conserver le titre olympique après l'URSS et les Etats-Unis. Après Laurent Tillie, Andrea Giani a su maintenir la dynamique d'un groupe qui a mis tout en place pour aller chercher un titre qui était voulu de longue date.