Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 10 août 2024 à 14h30
Grâce à une victoire sans coup férir face à la Pologne (3-0), les Bleus remportent le titre de champion olympique de volleyball pour la deuxième fois consécutive.
Non, Tokyo n'était pas un épiphénomène ! Le sacre en Ligue des Nations le 30 juin dernier était bien précurseur de quelque chose de très grand pour les Bleus du volleyball. Trois ans après leur avènement dans le huis clos de Tokyo sous la férule de Laurent Tillie, les joueurs d'Andrea Giani ont confirmé la domination de la France sur le volleyball mondial en conservant le titre olympique. Ce que seuls l'URSS en 1964 et les Etats-Unis en 1984 et 1988 avaient réussi à faire depuis l'introduction de la discipline au programme olympique. Après avoir mis une claque à l'Italie championne du monde en titre, c'est la Pologne qui n'a pas résisté à la vague tricolore qui a rempli l'Arena Paris Sud 1. Si l'entame de la rencontre a vu les deux équipes se rendre coup pour coup, Earvin Ngapeth (8 points) a mis en grande difficulté la réception polonaise pour offrir aux Bleus un premier écart significatif. Ce petit matelas de deux points a continué à se remplir grâce notamment à Barthélémy Chinenyeze (8 points) et la vista d'Antoine Brizard (4 points).
Les Bleus ont su garder la tête froide
Abordant la dernière ligne droite de cette première manche avec cinq longueurs d'avance, les Bleus n'ont eu besoin que d'une balle de set et une attaque franche de Jean Patry (17 points) pour ravir leur public. Déjà dos au mur, les Polonais ont mieux entamé la deuxième manche mais sans jamais prendre plus de deux unités d'avance. Deux erreurs offensives de Tomasz Fornal (4 points) ont permis aux Tricolores de se remettre dans le sens de la marche et virer en tête avec, cette fois, deux points d'avance. Il en fallait plus pour sonner la sélection polonaise, qui a remis un coup de collier afin d'aborder le « money time » dans les meilleures conditions. Mais ça, c'était avant de voir Jean Patry arriver au service avec un score de 19 points partout. Ses engagements ont fait très mal à la Pologne, qui a concédé la bagatelle de huit des neuf derniers échanges. Une dernière attaque de Trévor Clévenot (11 points) a prolongé l'euphorie dans une Arena Paris Sud 1 toujours plus en fusion.
La Pologne a fini par craquer
La tension était palpable sur le parquet à l'entame d'une potentielle dernière manche dans cette finale olympique. L'écart entre les deux formations est longtemps resté contenu à deux points avec essentiellement les Bleus qui ont mené au score. A l'orgueil, Bartlomiej Boladz (5 points) et Norbert Huber (7 points) ont contré les offensives tricolores pour permettre à leur équipe de maintenir le suspense. L'entrée de Quentin Jouffroy (4 points) dans la dernière ligne droite du set a fait la décision. Voyant quatre de ses services ne pas être renvoyés, il a permis aux Bleus de signer un 6-0 qui a mis la Pologne au pied du mur. Wlfredo Leon (9 points) s'est alors rappelé aux bons souvenirs des Bleus avec quatre balles de match sauvées. La cinquième a été la bonne puisque le réceptionneur-attaquant né à Cuba a craqué. Au terme d'une finale quasiment parfaite, les Bleus l'emportent très nettement (25-19, 25-20, 25-23) et concluent ce tournoi olympique disputé à domicile par un triomphe. Cette équipe de France continue d'écrire son histoire et il est certain que ce n'est pas encore terminé.