Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 25 juillet 2024 à 10h39
Pour ses troisièmes Jeux Olympiques, Samir Aït Saïd, un spécialiste des anneaux gravement blessé à Rio, rêve de médaille.
Comme Antoine Dupont et l'équipe de France de rugby à 7, Samir Aït Saïd n'assistera pas à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, programmée vendredi soir sur la Seine. "Je regarderai la cérémonie dans ma chambre, comme je commence le lendemain. Je vais rester focalisé sur mes objectifs dans ma bulle", a confié à France Inter le gymnaste tricolore, qui a décroché sa qualification en avril et va vivre dans la capitale ses troisièmes JO. Les premiers, c'était à Rio de Janeiro, en 2016. Un souvenir douloureux pour le Seine-et-Marnais, qui n'avait pas pu participer à la finale des anneaux, sa spécialité, après une grave blessure en qualification lors de sa réception au saut de cheval. Et les images de sa double fracture tibia-péroné avaient fait le tour du monde, déclenchant une vague de sympathie à son égard. Désigné porte-drapeau, aux côtés de la judokate Clarisse Agbegnenou, de la délégation tricolore aux Jeux de Tokyo, il avait terminé au pied du podium lors de la finale des anneaux.
"J'écoute mon corps"
A 34 ans, Aït Saïd ne rêve désormais que d'une médaille lors des ces Jeux Olympiques de Paris. "Je ne pouvais pas rater ces Jeux. Mais après ceux de Tokyo, j'ai eu des douleurs. À cause de mon biceps, j'ai dû m'arrêter quasiment deux ans. L'âge n'est pas une question, puisque je me sens aujourd'hui vraiment plus fort qu'il y a quelques années grâce à un travail de prévention et de cardio. J'écoute mon corps. Et pour mon biceps, je fais par exemple, un travail en excentrique, avec des poids dans les mains qui vont freiner le mouvement pour réaligner des fibres musculaires. Je travaille aussi mes avant-bras, mes poignets, mes fléchisseurs et mes extenseurs du cou... Ça fait partie de ma routine et ça paye." En espérant que cela paye à l'occasion de ces JO parisiens...